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Les facteurs de risque et la prévention

L'activité physique

La pratique régulière d’une activité physique adaptée est bénéfique pour la santé. Elle réduit notamment les risques de cancer et a une action positive pendant et après la maladie.

Les bienfaits de l'activité physique

Une activité physique est indispensable pour maintenir un bon état de santé. Des études scientifiques ont montré son apport dans la réduction des risques de cancer, mais aussi pendant et après la maladie1.

L’activité physique correspond à tout mouvement qui produit une augmentation marquée de la dépense d’énergie par rapport au repos. Elle ne se réduit donc pas à l’activité sportive et concerne aussi tous les mouvements de la vie courante et professionnelle : marche, jardinage, ménage, etc.

De nombreuses études scientifiques ont établi le bénéfice d’une activité physique régulière sur l’état de santé. Elle permet d’agir positivement sur l’évolution de diverses pathologies : maladies cardio-vasculaires, diabète, ostéoporose… et aussi le cancer.

Comment agit-elle contre le cancer ?

L’activité physique joue un rôle positif dans la prévention des cancers et dans la vie des patients atteints par la maladie :

  • elle permet de prévenir le surpoids et l’obésité, des facteurs de risque connus de certains cancers, qui peuvent accroître également le risque de récidives ;
  • elle module la production de certaines hormones et de facteurs de croissance, comme l’insuline, l’IGF-1, la leptine et l’adiponectine (sécrétées par les cellules graisseuses) qui interviennent dans la croissance tumorale ;
  • elle stimule le système immunitaire, favorisant ainsi les défenses naturelles contre les cellules cancéreuses ;
  • elle accélère le transit intestinal, réduisant l’exposition de la muqueuse digestive aux agents
  • cancérigènes issus de notre alimentation.
Le saviez-vous ?

Environ 40 % des cas de cancer sont évitables, car associés à des facteurs de risque comme le tabac, la consommation d’alcool, l’alimentation déséquilibrée, la surcharge pondérale ou l’insuffisance d’activité physique, ou certaines infections2.

Avant un cancer

On estime qu’un certain nombre de cancers sont dus à un manque d’activité physique3 :

  • 18 % chez l’homme et 20 % chez la femme pour le cancer du côlon ;
  • 21 % pour le cancer du sein ;
  • 26 % pour le cancer de l’endomètre (corps de l’utérus).

L’activité physique semble également bénéfique pour d’autres cancers (prostate, poumon, rein et pancréas).

Pendant et après un cancer

Pendant le traitement (et dès le début lorsque cela est possible), une activité physique régulière contribue à une meilleure qualité de vie des malades, même lorsque ceux-ci n’en pratiquaient pas auparavant :
• elle réduit la fatigue, les épisodes dépressifs, améliore le sommeil et l’image du corps ;
• elle diminue le risque de sarcopénie (diminution de la masse musculaire) qui peut augmenter la toxicité des chimiothérapies ;
• elle permet un meilleur respect du suivi des traitements en améliorant leur tolérance et en diminuant leurs éventuels effets secondaires.

À plus long terme, la pratique d’une activité physique après diagnostic d’un cancer du sein diminue de 24 % le risque de récidive, et de 28 % le risque de décès par cancer4,5. Ce dernier est réduit de 39 % après diagnostic d’un cancer colorectal5.


Bougez !

Pour inciter le plus grand nombre à pratiquer une activité physique régulière et adaptée et ainsi réduire le risque de cancer, les organismes de santé ont établi des recommandations.

En France, la prévention en matière de nutrition et d’activité physique a été impulsée en 2001 avec la mise en place du Programme national nutrition santé. Cet effort s’est poursuivi avec la publication en 2009 des recommandations de l’Institut national du cancer et du Réseau NACRe (Réseau national alimentation cancer recherche) : elles concernent la pratique quotidienne
de l’activité physique, qui vise à prévenir le risque de cancer et, de façon globale, à maintenir et améliorer l’état de santé.

  • Limiter autant que possible les activités sédentaires (ordinateur, télévision, etc.).
  • Chez l'adulte, pratiquer au moins 5 jours par semaine au minimum 30 minutes d’activité physique d’intensité modérée comparable à la marche rapide, ou pratiquer 3 jours par semaine 20 minutes d’activité physique d’intensité élevée comparable au jogging.
  • Chez l'enfant et l'adolescent, pratiquer un minimum de 60 minutes par jour d’activité physique d’intensité modérée à élevée, sous forme de jeux, d’activités de la vie quotidienne ou de sport.


N’hésitez pas à consulter le site Internet www.mangerbouger.fr/bouger-plus

Quelles activités exercer ?

Selon le World Cancer Research Fund International, toute activité qui fait battre le cœur un peu plus rapidement et fait respirer un peu plus profondément est bénéfique en prévention ou pendant les traitements. Les différents types d’activité physique que l’on peut pratiquer sont le plus souvent classés selon leur degré d’intensité.

 

Activités légères : se doucher, faire son lit, cuisiner / marche lente, yoga / tondre le gazon

Activités modérées : passer l’aspirateur, nettoyer des meubles / marche dynamique (au moins 2,5 km en 30 minutes), bicyclette, tennis de table / tailler des arbustes, pêcher à la ligne, courir
avec des enfants

Activités soutenues : course à pied, tennis, corde à sauter / arts martiaux (karaté ou judo), natation, danse.


Après la maladie aussi

Après la maladie, les médecins recommandent la pratique d’une activité physique qui doit être adaptée à l’état de santé de chaque personne.

Vous informer
  • Elle permet de lutter contre le « déconditionnement physique », une diminution de la performance physique liée à la maladie et aux traitements.
  • Elle renforce les liens sociaux et permet de se sentir moins isolé ;
  • L’activité physique adaptée est bénéfique et n’entraîne pas de douleur : par exemple, en cas de cancer du sein, des mouvements adaptés du bras n’ont pas d’impact négatif sur un lymphœdème (le syndrome du « gros bras ») et peuvent au contraire améliorer la mobilité. 

La Haute Autorité de santé a reconnu en 2011 l’activité physique comme une option thérapeutique non médicamenteuse, justifiant ainsi son intégration dans le parcours de soins. De nombreux centres de prise en charge proposent des programmes d’activité physique dispensés par des professionnels formés à l’éducation thérapeutique du patient. Ces programmes peuvent être pris en charge par l’Assurance maladie et doivent être adaptés à chaque patient, selon ses capacités et ses souhaits. La pathologie doit être prise en compte pour définir :

  • le type d’activité : en groupe ou en séance individuelle, accompagnée par un éducateur sportif;
  • l’intensité et la fréquence : un effort suffisant, ni trop fort ni trop faible, progressif et régulier (il est recommandé de participer plusieurs fois par semaine).

Pour pratiquer une activité physique adaptée, consultez : 



1. INCa. Fiche repère activité physique et cancer. 2012.
2. British Journal of Cancer, 2011:105(S2).
3. C.M. Friedenreich et al. State of the epidemiological evidence on physical activity and cancer prevention. European Journal of Cancer. 2010;46(14):2593-604.
4. Ibrahim et al. Physical activity and survival after breast cancer diagnosis : meta-analysis of published studies. Med Oncol. 2011;28:753-65.
5. Schmid et al. Association between physical activity and mortality among breast cancer and colorectal cancer survivors: a systematic review and meta-analysis. Annals of Oncology. 2014.

Cet article a été réalisé avec le concours de Jean-Marc Descotes, Cofondateur de l’association CAMI Sport et Cancer et de l’équipe de coordination du réseau NACRe (www.inra.fr/nacre).