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18 décembre 2014

Traitement des cancers : de nouvelles avancées en immunothérapie

L’utilisation d’anticorps dirigés contre la protéine PD-L1 semble prometteuse dans plusieurs cancers métastatiques, comme le montrent deux essais cliniques de phase précoce dont les résultats ont été publiés dernièrement.

Les succès se suivent pour les différentes approches d’immunothérapie. Parmi elles, le blocage du dialogue entre les protéines PD-1 et PD-L1, grâce à un anticorps anti-PD1, a dernièrement1 prouvé sa supériorité face à la chimiothérapie chez des patients atteints de mélanomes métastatiques.

Deux essais cliniques de phase I, dont les résultats ont été simultanément publiés dans la revue Nature, montrent qu’un anticorps anti-PD-L1 pourrait aussi être efficace dans de nombreux cancers en réactivant, comme l’anti-PD1, la réponse immunitaire contre la tumeur.

Le premier essai a été mené par plusieurs équipes des Etats-Unis, de France, d’Espagne et d’Angleterre auprès de 68 patients atteints de cancers avancés de la prostate et en situation d’échec thérapeutique. Parmi eux, 30 avaient des tumeurs dans lesquelles la protéine PD-L1 était fortement exprimée. A l’issue d’un traitement de 12 semaines, les tumeurs avaient régressé chez 52 % des patients « PD-L1 positifs » et elles étaient même devenues indétectables au scanner chez deux d’entre eux. Les effets secondaires observés étaient limités, se résumant généralement à de la fatigue et une perte d’appétit. Un progrès majeur lorsque l’on considère que les patients atteints d’un cancer métastasé de la prostate refusent parfois la chimiothérapie en raison d’effets secondaires lourds.

Dans une seconde étude, pour laquelle Gustave Roussy a été associé à de nombreux établissements américains, 277 patients atteints de différents cancers (mélanome, carcinome rénal, cancer du poumon, cancers de la tête et du cou, cancer du sein, de la vessie, de l’estomac, lymphome, myélome…) ont été traités avec le même anti-PD-L1. Les chercheurs ont pu observer une régression des métastases chez 13 à 26 % des patients, selon les cancers. Des effets secondaires mineurs ont là aussi été observés.

Grâce à une étude approfondie des cellules immunitaires présentes dans la tumeur,  les auteurs de cette seconde étude ont pu identifier des biomarqueurs permettant de prédire et de suivre l’effet du traitement. L’anti-PD-L1 apparait donc non seulement comme une option thérapeutique prometteuse dans de nombreux cancers, mais des outils se développent déjà pour qu’il soit délivré dans les situations les plus adaptées et pour suivre son efficacité au cours du traitement.


R. D.

1. www.fondation-arc.org/actualites/melanomes-metastatiques-confirmations-pour-les-therapies-ciblees-et-limmunotherapie