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26 septembre 2014

Une maladie rare offre une piste thérapeutique potentielle pour de nombreux cancers

C’est en étudiant les altérations génétiques des tumeurs de patients atteints d’une maladie rare que des chercheurs ont mis à jour des mécanismes qui permettraient d’envisager de nouvelles approches thérapeutiques dans de nombreux cancers.

La neurofibromatose de type 1 est une maladie génétique dans laquelle des tumeurs bénignes des gaines des nerfs apparaissent chez les enfants et les adolescents et se transforment, dans plus de 10 % des cas, en tumeurs malignes.

Les premières bases génétiques de cette maladie ont été élucidées il y a plus de 20 ans, avec la découverte de mutations du gène NF1, responsables de l’activation de la protéine RAS et ainsi d’une cascade de réactions stimulant la prolifération cellulaire. Ces dernières années, d’autres travaux ont permis d’identifier de nouveaux gènes et des mécanismes potentiellement à l’œuvre dans la survenue de nombreux cancers.

Les dernières avancées, publiées dans Nature, font état de l’inactivation du gène SUZ12 dans plus de la moitié des tumeurs collectées auprès de patients souffrant de cette maladie rare. Dans cette étude, les chercheurs se sont penchés sur les conséquences de l’absence de la protéine SUZ12. Résultats : une désorganisation de l’ADN dans les cellules cancéreuses et des changements dans la nature des molécules normalement liées à l’ADN, la conséquence de ces anomalies étant une mauvaise régulation de l’expression des gènes.

Grâce à des agents pharmacologiques qui permettent d’agir spécifiquement, les chercheurs ont pu intervenir sur les deux tableaux : la cascade de réactions liée à l’activation de RAS et la désorganisation de l’ADN. Ainsi, les cellules tumorales qui portent les mutations des gènes NF1 et SUZ12, et dans lesquelles les deux mécanismes de cancérogénèse se combinent, se sont avérées sensibles au double traitement.

Cette étude, en partie soutenue par la Fondation ARC, ouvre des perspectives intéressantes pour cette maladie rare, bien-sûr, mais aussi potentiellement pour un nombre important de cancers dans lesquels l’action de RAS est déterminante.


R.D.

Source : De Raedt, T. et al ; PRC2 loss amplifies Ras-driven transcription and confers sensitivity to BRD4-based therapies; Nature; Août 2014