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02 février 2015

8 propositions concrètes pour accélérer l’accès aux innovations thérapeutiques

Pour permettre à davantage de malades d’accéder aux innovations thérapeutiques et ainsi sauver 40 000 vies de plus chaque année (d’ici moins de 10 ans), la Fondation ARC émet 8 propositions.

Promouvoir un environnement propice à l’innovation
 

  1. Renforcer l’information des malades et des professionnels de santé Le principal frein dans l’accès à l’innovation thérapeutique, c’est le manque d’information. Ce manque d’information concerne bien évidemment les malades mais parfois aussi les professionnels de santé. Les progrès sont tels en matière de recherche et d’options thérapeutiques qu’il est difficile de tous les connaitre. Les malades doivent avoir les moyens d’être plus actifs et participatifs, poser des questions et « challenger » leur médecin. Oui à « l’empowerment » !
  2. Adapter la législation et accélérer les autorisations Les règlementations, qu’elles soient européennes ou nationales, sont indispensables pour préserver la sécurité des malades et éviter toute dérive. Pour autant, elles ne doivent pas constituer un frein limitant l’accès à l’innovation thérapeutique. Les innovations sont quotidiennes et le cadre réglementaire s’avère vite dépassé. Il est indispensable que les autorités fassent preuve de souplesse et de réactivité pour permettre à des malades, dont c’est parfois l’ultime espoir, de bénéficier de nouveaux essais cliniques. La réglementation peut et doit créer de nouvelles opportunités pour accéder aux innovations. Les professionnels de santé et les chercheurs sont en mesure de garantir un accès sécurisé aux innovations thérapeutiques.
  3. Adopter une perspective internationale LE cancer n’existe pas. Il y en a des centaines… Plus nous progressons dans les connaissances, plus nous nous rendons compte que les cancers constituent une multitude de maladies rares. Pour mieux les combattre, des essais cliniques s’adressant à des populations ayant un profil commun très spécifique doivent être mis en place. Or, pour que les essais cliniques soient pertinents, ils doivent inclure rapidement un nombre conséquent de malades… Il faudra donc changer d’échelle en ouvrant et en multipliant les essais cliniques à dimension internationale.


    Placer le patient au coeur de la recherche et des soins

  4. Améliorer le diagnostic et le dépistage précoce Le diagnostic de la maladie doit être toujours plus précoce car, détecté à temps, un cancer se soigne beaucoup plus efficacement. Les méthodes diagnostiques, notamment les biopsies liquides, doivent également être développées et les informations collectées lors de l’examen de la tumeur (examen histologique, profil génétique et épigénétique, imagerie fonctionnelle etc…) plus rapidement analysées. Enfin, les facteurs prédictifs de l’évolution de la tumeur et de la réponse au traitement (biomarqueurs) doivent être plus systématiquement et largement identifiés, y compris dans le cas des traitements « classiques » comme la chimiothérapie. La précocité, la qualité et la prédictivité thérapeutique des diagnostics doivent par ailleurs être accessibles sur l’ensemble du territoire.
  5. Multiplier les essais cliniques Les essais cliniques peuvent concerner les chimiothérapies classiques, la radiothérapie, la chirurgie, l’immunothérapie, les thérapies ciblées… Rien que dans les thérapies ciblées, plusieurs centaines de molécules sont actuellement testées. Il convient parallèlement de tester des combinaisons de molécules, un chantier considérable. Conséquence de cette complexification croissante, les essais cliniques changent de nature, de format, de design... Évolutifs, adaptatifs, « pilotés » en temps réel, ils constituent à la fois une source irremplaçable de nouvelles connaissances ainsi que de précieuses chances de survie supplémentaires pour les malades, notamment quand ils sont en situation d’échec thérapeutique. Pour multiplier les essais cliniques, il faut des moyens humains, matériels et financiers considérables.
  6. Maintenir une recherche clinique académique de pointe En matière de recherche et d’innovations thérapeutiques, tout le monde doit se mobiliser : industriels, Etat, centres de lutte contre le cancer, hôpitaux publics et privés, académiques, agences publiques, organismes caritatifs… Il n’en demeure pas moins que la recherche académique publique, notamment clinique, sera toujours la seule à poser certaines questions, à s’intéresser à des cas rares qui n’ont pas nécessairement d’intérêt économique pour des industriels mais qui peuvent être très utiles en termes de connaissances et de progrès thérapeutiques.
     

    Mobiliser les moyens nécessaires dans la durée

  7. Investir dans de nouveaux équipements et créer de nouveaux métiers Les chercheurs et les médecins ont besoin de matériel de pointe pour poursuivre la recherche et les soins. Matériels d’imagerie, de radiothérapie, séquenceurs haut débit, robots chirurgicaux, bases de données, algorithmes, personnel formé et qualifié… Ces moyens humains et matériels doivent être déployés à grande échelle sur l’ensemble du territoire et proposés au plus grand nombre. Les innovations existent ! Il faut maintenant passer d’une médecine d’exception à une médecine pour tous.
  8. Déployer des moyens financiers massifs ! Pour avancer en matière de recherche et d’innovations thérapeutiques, pour permettre à toujours plus de malades d’avoir accès à ces innovations, il faut des moyens financiers considérables. Le secteur caritatif, guidé par l’intérêt général, est très souvent le principal partenaire financier d’essais cliniques majeurs et de rupture qui, sans lui, n’existeraient pas. C’est par exemple le cas du programme AcSé dont les deux essais cliniques sont financés par la Fondation ARC (principal partenaire financier) à hauteur de 3,2 millions d’euros. Pour l’essai WINTHER, la Fondation ARC mobilise 2 millions d’euros, 4,5 millions d’euros pour les deux essais du programme SAFIR 02 ! Ces sommes sont importantes mais pas inatteignables. A chacun de se mobiliser et de contribuer à la hauteur de ses moyens.