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04 décembre 2015

Immunothérapie au nivolumab dans les cancers ovariens : une piste à suivre

L’immunothérapie au nivolumab, un anticorps anti PD-1, pourrait trouver sa place dans la prise en charge des cancers de l’ovaire chez les patientes réfractaires à la chimiothérapie au platine, un standard actuel.

Les cancers de l’ovaire sont caractérisés par une bonne réponse initiale à la chimiothérapie mais aussi, malheureusement, par un taux de récidive très important. Par ailleurs, chez certaines patientes dites réfractaires, la chimiothérapie standard à base de platine n’a pas de prise sur l’évolution de la tumeur.

Face à cette situation critique, responsable d’un peu plus de 3 000 décès chaque année en France, des solutions alternatives sont urgentes. Des équipes de Kyoto et Osaka (Japon) ont ainsi mis en place un essai clinique destiné à évaluer une nouvelle approche, inédite pour ce cancer mais qui a déjà fait ses preuves pour d’autres localisations.

Les chercheurs japonais ont en effet testé, auprès de 20 patientes atteintes d’un cancer ovarien réfractaire au platine, la toxicité et l’efficacité du nivolumab, un anticorps anti PD-1 utilisé dans le cadre du mélanome métastatique, entre autres. Cet anticorps, en levant le blocage imposé aux cellules immunitaires par certaines tumeurs, est supposé permettre le déploiement d’une ligne de défense durable chez les patients.

Pourquoi envisager cette approche ? Principalement parce que les cellules des cancers ovariens ont la fâcheuse tendance à exprimer un certain nombre de protéines anormales, susceptibles d’être reconnues par le système immunitaire qui dispose ainsi de cibles identifiables pour orienter son attaque. Par ailleurs des études ont montré que la présence de cellules immunitaires infiltrées dans la tumeur était un signe de bon pronostic, attestant de l’importance potentielle de ce levier pour lutter contre la tumeur.

Après environ trois ans d’étude, les résultats sont très encourageants avec une survie médiane de 20 mois et deux cas de rémission complète durable, dont un chez une patiente atteinte d’une forme agressive de cancer ovarien. Un autre essai clinique, évaluant l’efficacité d’une approche anti-angiogénique (blocage de la formation de vaisseaux sanguins autour de la tumeur) n’avait permis aucune rémission complète et s’était conclu avec une survie globale deux fois moindre. Un essai de plus grande ampleur doit être mené par les chercheurs, en partenariat avec une compagnie pharmaceutique.


R.D.

Source : Hamanishi, J. et al ; Safety and Antitumor Activity of Anti–PD-1 Antibody, Nivolumab, in Patients With Platinum-Resistant Ovarian Cancer; JCO; 1er décembre 2015