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30 décembre 2015

La vitesse des cellules dendritiques : de nouvelles pistes pour les immunothérapies ?

Des travaux de recherche fondamentale portant sur les mécanismes de déplacement de certaines cellules immunitaires pourraient ouvrir de nouvelles pistes de réflexion pour mettre au point de nouvelles immunothérapies ou améliorer celles qui existent déjà.

La vie des cellules immunitaires est trépidante. Celle des cellules dendritiques en particulier. Ces cellules passent en effet leur existence à sillonner l’organisme.

Dès qu’elles rencontrent un intrus (virus, bactérie, cellules anormales) elles en ingèrent un morceau et leur comportement change alors radicalement : des mécanismes leur permettent de rejoindre le réseau lymphatique jusqu’à leur destination finale, les ganglions et les lymphocytes qui y sont concentrés. Là, elles pourront trouver les lymphocytes qui reconnaissent spécifiquement l’intrus qu’elles ont rencontré plus tôt et les activer de manière à ce qu’ils organisent une réponse immunitaire forte. Evidemment, le déroulement de toute cette aventure nécessite l’intervention de dizaines de réactions moléculaires complexes… que des chercheurs de l’Institut Curie (Paris), dont certains travaux ont été soutenus par la Fondation ARC, se sont attachés à explorer.

Leurs travaux, publiés dans la revue Nature Cell Biology, se sont focalisés sur l’analyse des capacités migratoires des cellules dendritiques. Pour cela, les chercheurs ont travaillé sur des cellules confinées dans des micro-canaux, supposés mimer l’encombrement qui règne dans les tissus. Grâce à cette approche, ils sont parvenus à décrypter très finement les mécanismes moléculaires qui, au sein des cellules dendritiques, permettent d’expliquer leur vitesse, qui varie en fonction de l’avancement de leur mission : oscillation entre accélération et freinage lorsqu’elle est en patrouille, freinage lorsqu’elle rencontre un intrus et doit l’ingérer, accélération dès qu’elle doit trouver les lymphocytes.

De nombreux travaux ont démontré, ces dernières années, que la réponse immunitaire était souvent mise à mal lors du développement d’une tumeur, menant à l’émergence de plusieurs stratégies immunothérapeutiques très prometteuses. Les travaux publiés par les chercheurs de l’Institut Curie pourraient donc s’avérer précieux pour explorer de nouvelles méthodes visant à optimiser la réponse immunitaire, en facilitant le transit des cellules dendritiques par exemple.


R.D.

Source : Vargas, P. et al ; Innate control of actin nucleation determines distinct migratory behaviors in dendritic cells ; Nature Cell Biology ; 11 décembre 2015