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02 octobre 2015

Pour une meilleure efficacité, les traitements anti-cancéreux avancent masqués

Pour optimiser l’action de traitements anticancéreux, des chercheurs ont mis au point une « tenue de camouflage » qui permet aux thérapies d’agir efficacement sur les cellules cancéreuses sans être dégradées dans le sang.

Lorsqu’elles sont dans notre organisme, les molécules destinées à attaquer les cellules tumorales peuvent être reconnues comme étrangères et subir les assauts de notre système de défense. Autre limite à l’efficacité des traitements, l’acheminement peu précis de ces molécules lorsqu’elles sont libres dans le sang.

Depuis plusieurs années, la création de « nano-véhicules » est apparue comme une solution à ces problèmes. Le principe est d’encapsuler le principe actif dans une enveloppe protectrice capable de reconnaitre spécifiquement les cellules cancéreuses. Des chercheurs de l’Université de Caroline du Nord ont dernièrement mis au point un tel moyen de transport particulièrement sophistiqué.

Pour fabriquer leur nano-véhicule, les chercheurs ont choisi une matière première naturelle : les plaquettes sanguines. Ces cellules sanguines très spéciales servent notamment à la coagulation, mais il se trouve que leur enveloppe externe a la faculté d’adhérer à celle des cellules cancéreuses. A partir d’une simple prise de sang, les chercheurs récupèrent les plaquettes et utilisent leur enveloppe pour encapsuler une préparation contenant la doxorubicine, molécule de chimiothérapie qui agit au cœur des cellules cancéreuses. Une fois les nano-véhicules emplis de leur chargement, une seconde molécule à l’action antitumorale est ajoutée à leur surface. Il s’agit de la protéine TRAIL, qui agit, elle, à la surface des cellules cancéreuses. A ce stade, l’arsenal est prêt pour une attaque en trois phases : reconnaissance de la cellule cancéreuse grâce aux propriétés des plaquettes, action en surface de TRAIL, puis de la doxorubicine dès lors que la cellule cancéreuse a internalisé le nano-véhicule.

Les expériences menées en laboratoire ont montré que les « pseudo-plaquettes » pouvaient circuler dans le sang pendant plus de 30 heures, contre à peine 6 pour les molécules privées du camouflage. Cette durabilité devrait non seulement permettre d’augmenter les chances d’atteindre la tumeur primaire mais aussi celles de rencontrer des cellules tumorales qui circulent librement dans le sang et menacent de former des métastases.


R.D.

Source : Hu, Q. et al ; Anticancer Platelet-Mimicking Nanovehicles; Advanced Materials; septembre 2015