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17 novembre 2015

Un nouveau véhicule toutes options pour la chimiothérapie des cancers du poumon

Une nouvelle méthode permettant de délivrer une chimiothérapie spécifiquement contre des cellules cancéreuses du poumon a été mise au point. L’approche permettrait d’améliorer l’efficacité des traitements tout en réduisant leur toxicité.

Lorsqu’une chimiothérapie est administrée, le fait qu’elle agisse potentiellement sur les cellules saines a deux conséquences négatives. Non seulement la chimiothérapie peut être responsable d’effets secondaires parfois lourds mais sa disponibilité pour les cellules cancéreuses peut aussi être réduite, la molécule thérapeutique étant en partie « consommée » par les cellules saines.

Pour pallier à ce double problème, la recherche permettant d’adresser spécifiquement le traitement aux cellules cancéreuses est très active depuis de nombreuses années. Des travaux publiés en octobre dernier proposent une nouvelle option, mise au point sur des cellules provenant de tumeurs pulmonaires.

La proposition faite par les chercheurs est d’employer un véhicule qui existe naturellement dans notre organisme : l’apoferritine. Normalement consacrée au transport du fer, cette cage peut, selon l’acidité du milieu dans lequel elle évolue, resserrer ou écarter ses barreaux et donc retenir ou laisser sortir son chargement. Pour les besoins de la cause, les chercheurs ont simplement apporté quelques modifications à l’apoferritine : le fer a été remplacé par une molécule de chimiothérapie (la daunomycin) et la structure a été recouverte d’une molécule spécialement reconnue par les cellules des cancers pulmonaires.

Ainsi équipé, le véhicule mis en présence de cellules cancéreuses a montré une efficacité impressionnante : dans leur approche in vitro, les chercheurs ont observé que 70 % des cellules cancéreuses étaient attaquées et mourraient alors que des cellules pulmonaires saines, elles aussi exposées lors des expériences, étaient épargnées. Si de nouveaux travaux sont nécessaires pour envisager des essais précliniques puis un passage chez l’Homme, ce type d’approches laisse présager de nouveaux développements thérapeutiques pour les années à venir.


R.D.

Source : Luo, Y. et al ; Hyaluronic acid-conjugated apoferritin nanocages for lung cancer targeted drug delivery; Biomater. Sci; octobre 2015