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28 novembre 2016

Cancer du rein métastatique, vers une évolution de la prise en charge ?

Les résultats d’un essai clinique pourraient modifier la prise en charge des patients atteints d’un cancer du rein métastatique, dès la première ligne de traitement.

Pour les patients atteints d’un cancer du rein ayant évolué jusqu’au stade métastatique, l’approche médicamenteuse est principalement basée sur l’utilisation de molécules de thérapie ciblée.

Certaines visent à bloquer les mécanismes de multiplication des cellules cancéreuses, d’autres, les « anti-angiogéniques » limitent le développement du réseau de vaisseaux sanguins autour des cellules cancéreuses (tumeur primaire ou métastases) et empêchent donc celles-ci d’accéder à l’oxygène ou aux éléments nutritifs dont elles ont besoin. Mais ces anti-angiogéniques, le sunitinib en tête, n’ont malheureusement qu’une action limitée : seule une petite partie des patients en tire un bénéfice, et pour une durée de quelques mois seulement.

Face à ces écueils, de nouvelles molécules ont été développées récemment. Le cabozantinib fait partie de ces nouveaux inhibiteurs. Cette molécule, comme le sunitinib, cible un récepteur qui stimule la croissance des vaisseaux sanguins, mais aussi – et c’est sa spécificité – deux autres protéines identifiées comme responsables de la résistance au sunitinb (MET et AXL). Outre-Atlantique, le cabozantinib est déjà utilisé chez ces patients en seconde ligne de traitement, c’est-à-dire après qu’une première approche thérapeutique ait été tentée. L’essai dont les résultats ont été publiés dernièrement comparait l’efficacité du cabozantinib à celle du sunitinib dès la première ligne de traitement. Dans cette publication, les chercheurs du Dana-Farber Cancer Institute de Boston avancent des données très encourageantes : le temps pendant lequel le cancer ne progressait pas sous traitement était augmenté grâce au cabozantinib (8,2 mois contre 5,6 mois avec le sunitinib) et surtout, le nombre de patients qui en tiraient un bénéfice était drastiquement augmenté (46 % contre 18 % de « répondeurs » au sunitinib).

Du point de vue des effets secondaires, les différences entre les différents traitements anti-angiogéniques n’étaient pas notables. Si les progrès restent modestes, ils sont tout de même très significatifs et pourraient justifier, selon les experts, que l’usage du cabozantinib soit envisagé plus rapidement dans la prise en charge de ces patients.


R.D.

Source : Choueiri, T.K. et al ; Cabozantinib Versus Sunitinib As Initial Targeted Therapy for Patients With Metastatic Renal Cell Carcinoma of Poor or Intermediate Risk: The Alliance A031203 CABOSUN Trial; Journal of clinical oncology; Novembre 2016