Back to top
Intro donation

Contribuer

à la recherche sur le cancer

Contribuer à la recherche sur le cancer :

Contribuer à la recherche sur le cancer :

Don ponctuel
Don mensuel
Punctual donation buttons
regular_donation
26 juin 2016

Cancer métastatique, comment remonter aux origines ?

Certains indices moléculaires permettraient d’identifier la localisation initiale d’un cancer découvert à un stade métastatique. Cette investigation ouvre des perspectives pour rationnaliser la prise en charge de ces cancers  aux origines souvent indéterminées.

Les cancers dont on ne connait pas la localisation initiale, celle à partir de laquelle la maladie s’est étendue, ne sont pas des exceptions.

Certaines études rapportent qu’il s’agit de 3 à 9 % des cas diagnostiqués. Il s’agit, par définition, de cancers découverts tardivement, au stade métastatique, et dont la prise en charge est généralement délicate. Enfin, ces cancers sans origine connue seraient la quatrième cause de décès par cancer dans le monde. N’ayant pas d’information sur le type de cancer initial, les oncologues proposent un traitement de chimiothérapie basé sur leur expérience des patients atteints d’un cancer étendu présentant des caractéristiques similaires. Ces traitements n’ont souvent qu’un effet limité et des outils permettant de mieux caractériser ces cancers sont indispensables pour améliorer la prise en charge.

Dans l’espoir de mettre au point un tel outil, des chercheurs provenant de nombreux laboratoire en Europe, Australie et Etats-Unis, se sont intéressés à des empreintes laissées sur l’ADN des cellules tumorales, ce que les chercheurs appellent des modifications épigénétiques (littéralement : « sur les gènes »). Ces empreintes – de petites molécules fixées sur nos très longues molécules d’ADN – sont très spécifiques d’un tissu à un autre. En recherchant ces empreintes à travers l’ensemble du génome de cellules cancéreuses issues de milliers de patients, les chercheurs sont parvenus à distinguer des « signatures » propres aux localisations de ces cancers. Une cellule cancéreuse ayant pour origine une tumeur pulmonaire n’a pas les mêmes marques épigénétiques qu’une cellule cancéreuse dont l’origine est une tumeur prostatique.

La mise au point du système d’identification ayant été réalisée à partir de plus de 10 000 échantillons tumoraux d’origine connue, les chercheurs ont montré qu’ils parvenaient à trouver une origine dans 87 % des cas pour lesquels la clinique n’avait pas pu en déterminer. Le taux d’erreur était quasi nul.

Grâce à ces travaux, le diagnostic des patients pourrait être sensiblement amélioré et permettre une prise en charge mieux adaptée, propre au type de cancer initial.


R.D.

Source : Moran, S. et al ; Epigenetic profiling to classify cancer of unknown primary: a multicentre, retrospective analysis; The Lancet Oncology; 27 aout 2016