Back to top
Intro donation

Contribuer

à la recherche sur le cancer

Contribuer à la recherche sur le cancer :

Contribuer à la recherche sur le cancer :

Don ponctuel
Don mensuel
Punctual donation buttons
regular_donation
27 juillet 2016

Lymphomes hodgkiniens : vers un possible allègement de la chimiothérapie

Traités par chimiothérapie, les lymphomes hodgkiniens sont souvent de bon pronostic. Aujourd’hui, une étude montre que certains patients chez qui le traitement est efficace pourraient bénéficier d’un allègement de la prise en charge.

Les lymphomes hodgkiniens sont des cancers du système lymphatique engendrés par la transformation et la multiplication anormale de certains lymphocytes.

Il survient majoritairement chez les patients jeunes et son pronostic est bon, avec un taux de survie à cinq ans de 84 %. La prise en charge des patients s’appuie sur un ou plusieurs protocoles de chimiothérapie dont les effets secondaires peuvent être lourds, y compris à long terme. Pour évaluer la possibilité de réduire l’exposition des patients aux molécules de chimiothérapie et notamment à la bléomycine - susceptible d’induire une toxicité pulmonaire - tout en conservant une efficacité optimale des traitements, des chercheurs de plusieurs pays ont mis au point un essai clinique de grande envergure, recrutant plus de 1 200 patients atteints d’un lymphome hodgkinien avancé.

Chez ces patients, la réalisation d’un scanner par émission de positron (TEP-scan) à mi-parcours du protocole standard de chimiothérapie (deux cycles) permettait de déterminer s’ils répondaient au traitement. Chez ceux qui avaient un TEP-scan négatif (absence de détection de cellules cancéreuses), soit le protocole continuait normalement soit il se poursuivait sans la bléomycine. Au contraire, ceux chez qui le TEP-scan révélait une maladie résiduelle se voyaient proposer un protocole intensifié.

Après un suivi de près de 4 ans, aucune différence significative n’a pu être observée en termes de survie ou de progression de la maladie entre les groupes recevant ou non la bléomycine, parmi les patients chez qui les débuts de la chimiothérapie avait été efficace. En revanche, en ce qui concerne les effets indésirables pulmonaires, l’avantage étant clairement au protocole sans bléomycine, après une réponse efficace aux deux premiers cycles de chimiothérapie standard.

Selon les résultats de ce grand essai réalisé à l’échelle internationale, un réglage du protocole de soin serait donc envisageable et souhaitable après l’initiation de la chimiothérapie standard, grâce à la réalisation d’un TEP-scan.


R.D.

Source : Johnson, P. et al ; Adapted Treatment Guided by Interim PET-CT Scan in Advanced Hodgkin’s Lymphoma; NEJM; 23 juin 2016