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27 juin 2016

Ruthénium : un atome aux prémices de nouveaux anti-tumoraux

Construites autour d’un atome de ruthénium, des molécules mises au point par une équipe strasbourgeoise, en collaboration avec l’université de Singapour, semblent avoir une forte activité anti-tumorale.

La grande majorité des molécules anti-cancéreuses font face à des mécanismes de résistance qui se mettent en place au sein des cellules tumorales.

Face à ces blocages, le développement de nouvelles molécules aux modes d’action différents apparait comme une des pistes de progrès. Dans cette optique, une équipe strasbourgeoise soutenue par la Fondation ARC s’est penchée sur le mode d’action de certaines molécules construites autour d’un atome métallique et dont le potentiel est soupçonné depuis plusieurs années.

Diverses expériences réalisées in vitro avec des molécules au cœur de fer, d’or, de cuivre ou de ruthénium, sont encourageantes mais la compréhension de leur mode d’action est capitale pour envisager un futur usage clinique. Les chercheurs de l’équipe de Christian Gaiddon se sont particulièrement intéressés aux molécules comprenant un atome de ruthénium. Ayant produit plusieurs molécules de ce type avec le concours de l’université de Singapour, les chercheurs ont testé leur efficacité sur des cellules issues de cancer de l’estomac ou du colon, dont certaines présentent des résistances aux traitements classiques. Les résultats sont sans appel : les cellules activent des mécanismes de suicide cellulaire distincts de ceux qui sont déclenchés par les traitements classiques. Si le modus operandi n’est pas encore totalement clair, les chercheurs ont pu montrer que la mort cellulaire était déclenchée par un stress provoqué dans la machinerie de production des protéines au sein des cellules tumorales. Une corde sensible sur laquelle d’autres chercheurs jouent aussi - mais avec des molécules différentes - et dont nous parlions dans un article précédent.

Les questions sont encore nombreuses avant qu’un nouveau médicament puisse être envisagé, mais les perspectives sont prometteuses. Les molécules qui ressortent de cette étude préliminaires pourraient en effet être moins toxiques que les thérapies à base de platine qui existent déjà.


R.D.

Source : Communiqué de presse INSERM ; Vers de nouveaux médicaments anti-tumoraux ?; 26 mai 2016