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22 février 2016

Un test pour prédire les risques de séquelles après radiothérapie

Selon une large étude réalisée auprès de patientes atteintes d’un cancer du sein, un test simple pourrait être réalisé systématiquement pour estimer les risques de séquelles avant de proposer une radiothérapie.

Environ 60 % des patients reçoivent, à un moment ou un autre lors de leur parcours de soin, un traitement de radiothérapie. Bien maîtriser les potentielles séquelles provoquées par ce mode de traitement à plus ou moins long terme est donc majeur. On les connait de manière générale, à l’échelle de la population, mais tous les patients ne réagissent pas de la même façon.

Des études pilotes, initiées il y a une quinzaine d’années, avaient permis de mettre en avant un biomarqueur susceptible de prédire la sensibilité à la radiothérapie. Une étude publiée récemment confirme de manière claire l’intérêt de ce biomarqueur prédictif pour  des patientes traitées pour un cancer du sein.

Pour la réalisation de cette étude, 500 patientes ont été recrutées à travers 10 centres de soins à travers la France depuis 2005. Le biomarqueur testé est le « taux d’apoptose radio-induite lymphocytaire » (TALRI). En d’autres termes, il s’agit d’évaluer, à partir d’une simple prise de sang, la proportion de lymphocytes qui déclenchent une cascade de réactions menant à leur destruction suite à l’irradiation thérapeutique. Les données montrent que les patientes dont le TALRI est élevé présentent un faible risque de fibrose mammaire, la principale séquelle à long terme de la radiothérapie du sein, alors que la quasi-totalité des femmes ayant une fibrose importante avaient un TALRI bas.

Les résultats de ce test peuvent être obtenus en 72 heures et les résultats publiés permettraient, selon les auteurs, d’utiliser ce test en pratique clinique de façon systématique. Grâce aux informations qu’il procure, il devrait permettre d’adapter la dose et la modalité d’irradiation à chaque patiente. Les chercheurs annoncent aussi de futurs résultats dans le cadre des cancers de la prostate et rappellent que les études pilotes laissent envisager une généralisation possible à tous les cancers.


R.D.

Source : Azria, D. et al ; Radiation-induced CD8 T-lymphocyte Apoptosis as a Predictor of  Breast Fibrosis After Radiotherapy: Results of the Prospective Multicenter French Trial; EBiomedicine; Décembre 2015