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07 novembre 2017

Cancer colorectal héréditaire : le puzzle du développement cancéreux prend forme

L’étude approfondie du rôle de la protéine APC permet d’y voir plus clair dans le développement cancéreux d’une forme rare et héréditaire du cancer colorectal.

La mutation du gène APC est liée depuis longtemps au développement du cancer colorectal et notamment à l’existence, dans certaines familles, d’une forme héréditaire de ce cancer, la polypose adénomateuse familiale.

Chez les personnes porteuses de cette mutation, de nombreux polypes se développent précocement dans la paroi intestinale et, à plus ou moins long terme, exposent les patients à un fort risque de cancer colorectal. Le rôle de la protéine APC dans les cellules de la paroi intestinale a été largement étudié, mais c’est un nouvel éclairage sur le développement de la maladie qu’apportent Sonia Aguera-Gonzalez et ses collaborateurs, en se penchant sur le rôle d’APC dans les cellules immunitaires. Des travaux soutenus par la Fondation ARC dès 2010.

Le système immunitaire, second secteur d’activité d’APC

Les chercheurs savaient déjà que la protéine APC est impliquée dans l’organisation du contenu cellulaire. D’après les observations des chercheurs, ce rôle d’APC serait aussi crucial dans des cellules immunitaires qui peuplent la muqueuse intestinale. Dans ces cellules (des lymphocytes T), la défaillance d’APC serait responsable de la mauvaise localisation d’une seconde protéine, NFAT : normalement occupée dans le noyau des cellules à activer l’expression de certains gènes, NFAT serait tenue à l’écart de ce compartiment central et ne pourrait donc pas jouer son rôle. Ainsi, la défaillance d’APC serait indirectement responsable d’un comportement inadapté des lymphocytes T en question qui, en l’occurrence, ne parviendraient pas à exprimer des facteurs supposés réduire le degré d’inflammation locale.

Une protéine, plusieurs actions, une conséquence

Quel lien entre ce rôle d’APC dans les lymphocytes T et le développement d’un cancer colorectal ? Alors que les cellules de la paroi intestinale ont une tendance à donner naissance à des polypes et, avec le temps, à évoluer en cellules cancéreuses, l’instauration d’un contexte local d’inflammation chronique est un facteur favorisant grandement le développement d’une tumeur cancéreuse. En faisant le lien entre la mutation du gène APC et l’altération du système immunitaire, les chercheurs ouvre de nouvelles perspectives de compréhension de la maladie et donnent des clés pour envisager de nouvelles pistes d’action.


R. D.

Source : Agüera-Gonzales, S. et al ; Adenomatous Polyposis Coli Defines Treg Differentiation and Anti-inflammatory Function through Microtubule-Mediated NFAT Localization; Cell Reports; 3 octobre 2017