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05 juillet 2017

CANTO : point d’étape pour une étude hors du commun sur la qualité de vie

Lors d’une journée de restitution ouverte aux patientes et aux associations, les investigateurs ont fait un point d’étape pour communiquer les premiers résultats de l’étude CANTO, dont l’objectif est de faire progresser la qualité de vie après un cancer du sein.

Plus de 10 000 femmes atteintes d’un cancer du sein participent déjà à l’étude CANTO (CANcer TOxicities), initiée en 2012 et dont l’objectif de 12 000 participantes devrait être atteint d’ici à mars 2018.

A l’origine de cette étude à l’ampleur inédite, en France comme dans le monde, un constat simple : la prise en charge des cancers du sein est efficace dans la très grande majorité des cas, mais les traitements peuvent générer des effets secondaires à plus ou moins long termes qui réduisent la qualité de vie des patientes ; pour mieux prévenir ces effets, il est capital de bien comprendre les mécanismes qui en sont à l’origine et d’identifier d’éventuels facteurs prédictifs. Pour répondre à ces questions, l’étude CANTO voit grand en s’intéressant à toutes les facettes de la qualité de vie des patientes et en se donnant les moyens de trouver des facteurs prédictifs aussi bien dans leur patrimoine génétique que dans leur vécu, leur cadre de vie…

Finalement, on pourrait presque parler DES études CANTO : constituer la grande cohorte de patientes a permis – et permettra – de répondre à des questions bien précises, grâce à un certain nombre de projets de recherche indépendants mettant en œuvre des approches méthodologiques adaptées :

  • Une collection biologique a été créée et comporte déjà plus de 60 000 échantillons de sérum et de plasma, 20 000 de sang, récoltés auprès de 9 468 patientes. Pour 5 762 d’entre elles, de l’ADN a été extrait et envoyé pour une analyse génétique à haut débit. Pour l’instant, les travaux réalisés ont permis de valider voire d’améliorer les protocoles standards de préparation des échantillons afin de rendre possible des analyses approfondies du profil métabolique et protéique des patientes dont l’objectif est de déceler des liens entre certains profils et la survenue d’effets secondaires particuliers.
  • Le suivi des patientes dès les toutes premières phases de leur prise en charge, jusqu’à leur rémission, offre la possibilité aux investigateurs d’évaluer la qualité globale de cette prise en charge, grâce à des indicateurs établis par la société européenne du cancer du sein (EUSOMA). Les données recueillies auprès de 6 000 patientes permettent déjà d’identifier certaines pistes d’amélioration, notamment dans les délais de prise en charge, mais montrent aussi qu’une actualisation de ces indicateurs serait opportune, étant données les avancées réalisées ces dernières années en termes de recherche et de soin.
  • Le projet CANTOCHEM se focalise sur l’« inventaire » des effets secondaires endurés par les patientes pendant et après la phase aigüe des traitements. Là encore, l’enjeu est de qualifier et quantifier les besoins pour optimiser l’aménagement des soins de support.
  • Sur ce même laps de temps, l’étude CANTO-Qol 1 se penche sur la qualité de vie globale des patientes. Situation professionnelle et familiale, sommeil, fatigue, symptômes digestifs, image corporelle, satisfaction sexuelle etc.
  • Autre aspect de la qualité de vie, le retour au travail, souvent difficile après la maladie et les traitements lourds qui l’accompagnent. Grâce à la cohorte CANTO, les investigateurs espèrent dépasser les observations réalisées dans le cadre d’études  plus généralistes (VICAN2, par exemple) et ainsi identifier précisément les facteurs qui fragilisent la reprise d’une activité professionnelle. Les premières analyses, menées auprès de 1 721 femmes âgées de moins de 57 ans et en activité au moment du diagnostic, montrent que l’âge, le traitement par mastectomie et le type de profession sont les principaux facteurs qui rentrent en ligne de compte.
  • L’étude CANTO-Pred1 vise à établir un éventuel lien entre la qualité de vie des patientes au moment du diagnostic (et donc avant la maladie) et la survenue d’effets secondaires lors de la chimiothérapie. Les premiers résultats confirment l’hypothèse qu’une moins bonne qualité de vie « initiale » conditionne le risque d’effets secondaires, parfois susceptibles de faire réduire les doses du traitement.
  • Dans l’étude CANTO-IOC, les investigateurs s’intéressent aux facteurs qui permettent de prédire les impacts de la maladie, qu’ils soient négatifs ou positifs, notamment sur le plan psychologique. Comment la patiente perçoit les changements qui ont pu survenir dans son existence suite à l’annonce et à la prise en charge du cancer ? Peur de la récidive, sentiment de culpabilité, d’isolement, mais aussi meilleure estime de soi, capacité accrue à donner un sens à sa vie, meilleure attention portée à sa santé… Selon les premières analyses, les retentissements positifs de la maladie ne sont pas rares, alors même qu’ils ne sont que rarement étudiés. Les travaux à venir doivent permettre d’identifier les éventuels facteurs qui conditionnent tel ou tel retentissement et de mettre en place un cadre favorisant les impacts positifs de la maladie.

R. D.

Source : Dossier de presse Unicancer ; Améliorer la qualité de vie des patientes pendant et après le traitement du cancer du sein, les premiers résultats de l’étude CANTO ; Journée CANTO du 17 juin 2017