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11 octobre 2019

Papillomavirus, appel pour une vaccination universelle des collégiennes et des collégiens

En septembre, l’Académie nationale de médecine a publié un rapport en faveur d’une vaccination des filles comme des garçons contre le Papillomavirus humain, afin d’éliminer les cancers du col utérin, de l’oropharynx, de la cavité buccale et de l’anus. Une couverture vaccinale universelle qui a déjà été mise en place dans certains pays.

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Chaque année, en France, 3 000 femmes sont touchées par un cancer du col de l’utérus invasif - la quasi-totalité des cas étant liée à une infection par le Papillomavirus humain (HPV) -  et 1 100 patientes en meurent. Plus de 1 600 hommes sont aussi touchés par des cancers qui se développent suite à une infection par ce virus. Parallèlement, le dépistage du cancer du col utérin n’est effectué que chez 60 % de la population féminine entre 25 et 65 ans alors qu’il permet de déceler efficacement des lésions précancéreuses et ainsi d’éviter le développement d’un cancer. De même, la couverture vaccinale anti-HPV, aujourd’hui proposée aux jeunes filles de 11 à 14 ans, ne touche que moins de 20 % de sa cible alors que la vaccination permet de protéger de la majeure partie des souches d’HPV responsables d’une évolution cancéreuse.

Face à ces constats alarmants, un programme de dépistage a été organisé à l’échelle nationale depuis le début de l’année et prévoit d’améliorer de 20 points le taux de participation, pour atteindre 80 % de la population des femmes de 25 à 65 ans. Publié le 18 septembre dernier, le rapport de l’Académie de médecine plaide quant à lui pour l’extension de la vaccination aux jeunes garçons, qui « se justifie sur le plan de l’équité entre les deux sexes et de la protection de tous ». Actuellement, le ciblage exclusif des jeunes filles mise sur une protection directe des jeunes filles vaccinées et sur une protection indirecte des personnes non vaccinées (hommes et femmes), par réduction de la transmission du virus grâce aux personnes vaccinées. Selon le rapport, la vaccination universelle permettrait évidemment d’augmenter la protection directe, en particulier celle des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes.

Outre la vaccination masculine, les Académiciens affirment que l’information sur la vaccination doit aussi être faite directement auprès des enfants et pas seulement à destination de leurs parents. Cette information pourrait parfaitement s’inscrire dans le cadre scolaire du collège, qui comprend des programmes d’éducation à la santé et à la sexualité. Enfin, ce besoin d’information est aussi étendu à l’ensemble de la communauté médicale (généralistes, médecins scolaires, pédiatres, otorhinolaryngologistes, gynécologues, sexologue, urologues, gastro-entérologues, colo-proctologues, oncologues et radiothérapeutes) qui doit être mieux mobilisée sur le sujet de la vaccination anti-HPV.


R.D.

Source : Rapport de l’Académie nationale de médecine du 18 septembre 2019

À lire aussi : Bulletin épidémiologique hebdomadaire, 17 septembre 2019, n°22-23 Prévention du cancer du col de l'utérus; Santé publique France