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02 septembre 2022

Pour comprendre la dissémination précoce : nouvelle piste contre les cancers du sein ?

Des travaux récemment publiés mettent en lumière des mécanismes impliqués dans la dissémination des cellules cancéreuses vers les ganglions lymphatiques qui drainent le sein. Une connaissance importante pour anticiper le risque de métastases et, peut-être, envisager de futures options thérapeutiques.

Depuis une vingtaine d’année, Sébastien Jauliac décrypte le fonctionnement de certaines protéines – des facteurs de transcription – dont le rôle est de déclencher l’expression des gènes. L’action de ces protéines est relativement spécifique : lorsqu’un facteur de transcription entre en action, il stimule l’expression de certains gènes seulement, conduisant ainsi à l'évolution de la cellule dans une direction, une destinée particulière. En 2013, la Fondation ARC a soutenu le travail de ce chercheur qui obtenait alors, déjà, des résultats intéressants sur les facteurs de transcription de la famille NFAT. Certains d’entre eux semblaient associés à un moindre risque de métastases quand d’autres, au contraire, favorisaient l’invasion tumorale lorsqu’ils étaient actifs dans des cellules cancéreuses. Dans une étude publiée dernièrement, Sébastien Jauliac et ses collaborateurs délivrent de précieux détails sur une mécanique qui s’avère importante dans le développement des cancers du sein les plus fréquents, les cancers luminaux hormono-dépendants.

Les chercheurs ont montré que la protéine NFAT3 limitait le caractère invasif des cellules cancéreuses grâce à une interaction avec une partenaire, la protéine RERG. Les observations menées sur les échantillons provenant d’une vingtaine de patientes ont aussi permis de confirmer que les mécaniques décrites in vitro grâce à des lignées de cellules cancéreuses étaient bien à l’œuvre en réalité et que la quantité de complexe [NFAT3-RERG] décelée dans les échantillons était inversement corrélée à l’invasion des ganglions drainant le sein.

En l’état des connaissances, les auteurs suggèrent que la détection du complexe [NFAT3-RERG] puisse être considérée comme un possible marqueur pronostique, sa présence rassurant sur la non-invasion ganglionnaire.


R.D.


Source : Coillard, L. et al ; The NFAT3/RERG Complex in Luminal Breast Cancers Is Required to Inhibit Cell Invasion and May Be Correlated With an Absence of Axillary Lymph Nodes Colonization; Frontiers in oncology; Juin 2022