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10 novembre 2016

Cancer colorectal : une nouvelle molécule à suivre

La mise au point de nouvelles options thérapeutiques face aux cancers colorectaux pourrait avoir fait un grand pas. Des chercheurs ont identifié une molécule spécifiquement active contre les cellules cancéreuses portant une mutation fréquemment observée chez les patients.

Muté chez plus de 80 % des patients atteints d’un cancer colorectal, le gène APC fait l’objet de nombreuses attentions.

Dans presque tous les cas, la mutation de ce gène entraîne la production d’une protéine APC tronquée, rendue ainsi non fonctionnelle, enclenchant ainsi le début d’une série de dérèglements qui mène la cellule à la transformation cancéreuse. Une équipe de chercheurs texans a mis au point une approche pour agir sur ces cellules porteuses du gène APC muté. Leurs résultats laissent espérer des développements cliniques prometteurs dans les années à venir.

La clé de leurs travaux réside principalement dans la mise au point d’un système permettant d’évaluer l’intérêt thérapeutique de très nombreuses molécules provenant d’une « bibliothèque » de composés chimiques. Pour cela, les chercheurs ont mis en culture des cellules issues du côlon et, pour certaines d’entre elles, les ont modifiées afin qu’elles portent la mutation du gène APC responsable de la forme tronquée de la protéine. Une fois les cellules maintenues en culture au laboratoire, ils ont pu les exposer aux quelques 200 000 molécules disponibles dans leur « bibliothèque ». En retenant celles qui, à très faible dose, étaient toxiques pour les cellules porteuses de la mutation tout en étant inoffensives pour les cellules comportant une protéine APC entière, les chercheurs sont parvenus à une première sélection de 14 molécules candidates. Largement de quoi affiner leur choix, afin d’être sûr d’envisager la suite du projet avec la meilleure des molécules.

Testant alors chacune d’elles sur des cellules directement issues de lignées cancéreuses humaines, les chercheurs américains sont parvenus à identifier une molécule dont l’efficacité a ensuite été vérifiée dans le cadre d’approches précliniques. La molécule dénommée TASIN-1, issue d’une âpre sélection, est capable de faire régresser des tumeurs colorectales en s’attaquant spécifiquement aux cellules porteuses d’une mutation du gène APC. Une nouvelle thérapie ciblée pourrait avoir émergé dans la prise en charge des cancers colorectaux.


R.D.

Source : Zhang, L. et al ; Selective targeting of mutant adenomatous polyposis coli (APC) in colorectal cancer ; Science translational medicine ; 19 octobre 2016