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25 août 2016

Deux gènes pour un meilleur pronostic des cancers du sein HER2 positifs

Une étude réalisée sur près de 2000 échantillons révèle que les niveaux d’expression de deux gènes impliqués dans la cohésion entre les cellules permettent d’affiner le pronostic des patientes porteuses d’une tumeur mammaire HER2 positive.

Les cancers du sein caractérisés par l’expression de la protéine HER2 sont généralement considérés comme plus agressifs que les cancers du sein hormono-dépendants.

Pour les patientes porteuses de ces tumeurs (environ 20 % des cas de cancer du sein), un pronostic précis peut être crucial pour adapter rapidement la prise en charge. Par ailleurs, comprendre les phénomènes moléculaires qui sont à l’origine des formes les plus agressives permet aussi d’envisager, à terme, le développement de nouvelles solutions thérapeutiques, adaptées à chaque degré de sévérité du cancer. Cette exploration moléculaire, des chercheurs anglais et américains l’ont menée en se focalisant sur des cellules cancéreuses issues de tumeurs mammaires HER2 positives qui avaient perdu leur capacité à se fixer sur la laminine.

Pourquoi ce critère de sélection ?

La laminine est une protéine très importante de la « matrice extracellulaire », la matière dans laquelle les cellules se développent, s’associent entre elles, le support auquel elles se fixent pour générer des ensembles cohésifs, des tissus… Or les chercheurs savent que les cellules cancéreuses qui perdent la capacité de s’associer entre elles ou de se fixer à leur matrice extracellulaire ont tendance à se disséminer dans l’organisme… et facilitent donc la formation de métastases. Une approche in vitro associée à une large analyse du niveau d’expression de nombreux gènes a permis aux chercheurs d’établir un profil génétique des cellules cancéreuses incapables de se fixer à la laminine. En particulier, l’expérience a montré que les gènes STC2 et F12 étaient respectivement faiblement et fortement exprimés dans ces cellules volages.

Une analyse élargie aux échantillons provenant de 1 964 patientes a clairement montré que le profil d’expression de ces deux gènes était directement lié à la survie : alors que le profil STC2 « bas » et F12 « haut » était associé à un risque de décès à 10 ans de 32 %, le profil STC2 « haut » et F12 « bas » était associé à un risque de 10 % de décès dans les 10 ans.


R.D.

Source : Todd, J.R. et al ; Systematic analysis of tumour cell-extracellular matrix adhesion identifies independent prognostic factors in breast cancer; Oncotarget; 17 Aout 2016