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Communiqué de presse

07 décembre 2017

L’état des connaissances et de la recherche dressé au colloque organisé par la Fondation ARC et le réseau NACRe

Les jeudi 30 novembre et vendredi 1er décembre, la Fondation ARC pour la recherche sur le cancer et le réseau NACRe (réseau National Alimentation Cancer Recherche) ont rassemblé près de 200 professionnels de santé et chercheurs lors de ces deux journées de travail et d’échanges dédiées aux actualités de la recherche en nutrition.

Ces journées se sont achevées avec une remise de prix qui a récompensé deux chercheuses pour leurs travaux menés sur la perception de la consommation d’alcool chez les survivants du cancer et l’impact du microenvironnement adipeux sur les tumeurs mammaires.

Lors de l’ouverture de la première journée destinée aux professionnels de santé, Franck Dufour, directeur scientifique de la Fondation ARC, a précisé que le partenariat de la Fondation ARC avec le réseau NACRe, initié fin 2014 puis renouvelé en 2016 pour une durée de quatre ans, par lequel la Fondation soutient le réseau à hauteur de près de 750 000 euros, s’inscrit dans le cadre de l’engagement résolu de la Fondation ARC en faveur de la prévention des cancers. Un engagement illustré, dans les domaines de la prévention et de la nutrition par :

  • le soutien attribué en 2009 à la cohorte NutriNet-Santé à hauteur de 500 000 euros dans le cadre du développement d’une biobanque ;
  • la participation à l’appel à projets « Prévention tertiaire en cancérologie »1, mené en partenariat avec l’Institut national du cancer (INCa) et l’Institut de recherche en santé publique (IReSP), lors duquel la Fondation ARC a soutenu à hauteur de 1,1 millions d’euros le lancement de 5 projets qui intègrent tous la dimension nutritionnelle ;
  • l’information sur la prévention via la publication de fiches et brochures, disponibles gratuitement sur le site Internet de la Fondation. Actuellement, trois publications abordent le thème de la nutrition : les dépliants La prévention au quotidien et Activité Physique de la collection Sensibiliser et prévenir ainsi que le livret A table ! de la collection Mieux Vivre sur l’alimentation pendant le cancer. Un livret de la collection Mieux Vivre, dédié à l’activité physique pendant le cancer, sortira début 2018.

Paule Latino-Martel, coordinatrice du réseau NACRe, a insisté sur la nécessité de fournir au public des informations scientifiquement validées sur la nutrition, provenant d’expertises scientifiques collectives, ce à quoi s’attache le réseau NACRe, qui comprend actuellement 38 équipes réunissant plus de 300 chercheurs/experts étudiant les liens entre nutrition et cancer.

Dans cette perspective, la coordinatrice du réseau NACRe a fait une présentation exhaustive de l’état des connaissances sur les facteurs nutritionnels pouvant réduire ou augmenter le risque de développer certains cancers, retenant trois priorités pertinentes à mettre en avant dans le contexte français :

  • la limitation de la consommation d’alcool (qui accroît le risque de cancer à partir d’un verre par jour) ;
  • l’alimentation équilibrée et diversifiée (incluant au moins 400 à 500 g de fruits et légumes par jour) ;
  • l’activité physique régulière (non réduite au sport, incluant la marche et des activités comme le jardinage ou le ménage).

Ce panorama des connaissances et des recommandations a été complété par les conclusions des rapports d’expertise collective récents sur l’activité physique pendant et après cancer, la prise en charge nutritionnelle pendant le cancer, et sur le jeûne ou les régimes restrictifs et le cancer (rapport du réseau NACRe publié le jour même et disponible sur le site Internet du réseau).

La deuxième journée du colloque était consacrée à la présentation de travaux de recherche sur l’impact des facteurs nutritionnels avant, pendant et après le cancer. Deux conférences invitées, des communications orales et des posters ont permis de découvrir les résultats les plus récents et une table ronde a invité les participants à réfléchir ensemble aux nouvelles pistes de recherche à explorer ou approfondir.

À l’issue des présentations, les prix réseau NACRe / Fondation ARC ont été remis à :

  • Philippine Fassier, post-doctorante de l’Équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle (EREN, Bobigny), pour la présentation des résultats d’une étude sur les opinions vis-à-vis de l’alcool chez les survivants du cancer menée dans le cadre de la cohorte NutriNet-Santé ;
  • Laetitia Delort, chercheuse à l’Unité de nutrition humaine (Clermont-Ferrand), pour la présentation de travaux portant sur l’impact du microenvironnement adipeux sur la fonctionnalité des cellules myoépithéliales du tissu mammaire.

Méconnaissance des effets de l’alcool sur le cancer

L’étude présentée par Philippine Fassier analyse les opinions sur l’alcool et son impact sur la santé chez les personnes ayant été traitées pour un cancer. Menée auprès des participants de la cohorte NutriNet-Santé ayant été touchés par un cancer, lié ou non à l’alcool, l’étude montre :

  • une méconnaissance des risques de cancers liés à l’alcool : ainsi, seulement 29,6 % des personnes considèrent que le vin rouge a un impact négatif sur le cancer, quand 29,5 % évoquent un impact positif ;
  • un défaut d’information médicale sur les risques liés à la consommation d’alcool, seuls 13 % des patients ayant déclaré avoir reçu des informations de la part d’un professionnel de santé sur la consommation d’alcool après le diagnostic de cancer.

Obésité et cancer : quand la graisse lève les barrières contre le cancer

Les travaux de Laetitia Delort sur le microenvironnement adipeux du cancer du sein ont été menés dans le cadre d’un projet Fondation ARC attribué en 2015. Ils ont montré l’impact négatif de l’environnement adipeux sur le fonctionnement des cellules myoépithéliales, qui forment une couche contribuant à freiner la croissance des tumeurs mammaires, l’invasion d’autres tissus ou l’angiogenèse (la formation de vaisseaux sanguins au niveau de la tumeur). L’étape suivante consistera à identifier précisément les mécanismes moléculaires par lesquels le tissu adipeux modifie le comportement de ces cellules myoépithéliales protectrices, une étape clé avant de pouvoir envisager la recherche d’une nouvelle cible thérapeutique.

Les travaux récompensés et l’ensemble des travaux présentés illustrent la diversité des approches de recherche sur les liens entre nutrition et cancer, allant de la biologie à l’épidémiologie et la recherche clinique, sans oublier les sciences humaines et sociales.

Le réseau NACRe et la Fondation ARC, unissant leurs efforts pour développer la recherche nutrition-cancer sur l’ensemble de ses disciplines, ont d’ores et déjà prévu d’organiser conjointement un nouveau colloque dans deux ans.

Sur le réseau NACRe

Créé en 2000 à l’initiative des chercheurs du domaine nutrition et cancer, le réseau NACRe regroupe des équipes de recherche appartenant à différents organismes publics (Universités, Inserm, Inra, Centres de lutte contre le cancer, CNRS, autres établissements de recherche nationaux ou internationaux).

 

Il fédère 38 équipes rassemblant 300 chercheurs, qui examinent le lien entre les facteurs nutritionnels (statut nutritionnel, aliments, boissons, nutriments, microconstituants non nutritifs, activité physique…) et le développement de différents cancers.

 

Dans le domaine nutrition et cancer, le réseau NACRe a pour objectifs :

  • Le développement de la recherche ;
  • La mise à disposition des institutions et pouvoirs publics de l’expertise de ses membres ;
  • La formation des professionnels de santé ;
  • L’information de tous les publics.

Le réseau NACRe bénéficie du soutien de l’Institut National de la Recherche Agronomique, de l’Institut National du Cancer (depuis 2005) et de la Fondation ARC (depuis 2014).

 

Pour en savoir plus : www.inra.fr/nacre


Contact

Relations médias @FHCOM

Par email :

Par téléphone : 01 55 34 24 24
06 20 83 23 73


1. La prévention tertiaire des cancers est la prévention de la survenue de récidives, de seconds cancers ou de séquelles consécutives à la maladie ou aux traitements.