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25 janvier 2018

Immunothérapie anti-PD1 : biomarqueur en vue !

Une étude publiée dernièrement propose une piste intéressante pour réussir enfin à distinguer les patients susceptibles de tirer parti d’une immunothérapie ciblant la protéine PD-1.

Le blocage des points de contrôle immunitaire a changé les perspectives de nombreux patients touchés notamment par un mélanome ou un cancer pulmonaire avancé ou métastatique. Mais l’efficacité de ces médicaments, des anticorps dirigés contre les protéines PD-1, PD L-1 ou CTLA-4 n’est pas universelle. Aujourd’hui, aucun indice solide ne permet d’identifier, a priori, les patients qui seront susceptibles de bénéficier de leur action, exposant ce qui ne le sont pas à des effets secondaires potentiellement lourds, voire à un risque de progression accélérée de la tumeur. Des travaux publiés dernièrement dans la revue Nature Medicine montrent que la quantité de certaines cellules immunitaires dans le sang circulant pourrait constituer un biomarqueur pertinent.

Pour obtenir ces résultats, les auteurs américains, suisses et italiens ont réalisé une analyse très détaillée du contenu en cellules immunitaires de prises de sang réalisées chez des patients atteints de mélanomes avancés, avant leur traitement et après 12 semaines d’immunothérapie anti PD-1.

Si les chercheurs s’attendaient à observer un lien entre la quantité de lymphocytes T (les principales cellules actives contre les cellules tumorales) et la réponse au traitement, c’est finalement une autre population de cellules que leur analyse a mis sous les projecteurs. Une proportion importante de monocytes, des précurseurs des macrophages, généralement impliqués dans la lutte contre les agents infectieux, semblait ainsi liée à une meilleure réponse au traitement dans un groupe de 20 patients. Une constatation confirmée grâce à une analyse en aveugle d’un second groupe de 31 patients. Au-delà d’un certain seuil, les chercheurs étaient en mesure de prédire une survie de 100 % à un an, contre 50 % si la proportion de monocytes était en dessous du seuil.

Des analyses étendues doivent encore être réalisées mais ces données préliminaires constituent un premier pas prometteur pour améliorer l’administration des immunothérapies anti PD-1.


R. D.

Source : Krieg, C. et al ; High-dimensional single-cell analysis predicts response to anti-PD-1 immunotherapy ; Nature medicine ; 8 janvier 2018