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07 février 2014

Immunothérapies et thérapies ciblées en ordre de bataille contre les mélanomes

Ouvrant de nouvelles perspectives de soins, les anticorps monoclonaux et les thérapies ciblées font changer la manière d’aborder la prise en charge des mélanomes.

Les mélanomes sont des cancers dont la prise en charge est particulièrement difficile. La chirurgie reste la première option thérapeutique, y compris pour les métastases, mais elle n’est pas toujours envisageable et les risques de récidives sont fréquents.

L’immunothérapie et les thérapies ciblées ont fait leur entrée depuis quelques années parmi les options thérapeutiques. Les dernières avancées, dont certaines ont été présentées en juin lors du congrès de l’ASCO (American society of clinical oncology), laissent augurer une réelle évolution dans la prise en charge des patients. Anticorps monoclonaux ou inhibiteurs spécifiques de protéines, tous sont actuellement en cours de développement dans différentes stratégies thérapeutiques. Une gymnastique combinatoire pour optimiser l’efficacité des traitements.

L’ipilimumab (anti-CTLA4) et le nivolumab (anti-PD-1) sont des anticorps monoclonaux qui empêchent respectivement l’inhibition ou la mort programmée des cellules immunitaires. Utilisés conjointement chez des patients atteints de mélanome métastatique inopérable, des résultats particulièrement positifs ont été observés : entre autres, une survie médiane de 40 mois, là où les meilleurs résultats de survie obtenus jusqu’alors étaient de 24 mois seulement.

Le pembrolizumab, autre anticorps dirigé contre la protéine PD-1, pourrait être efficace chez des patients devenus résistants à l’ipililumab, selon un large essai de phase I qui a permis d’obtenir 28 % de réponse auprès de 221 patients.

Autre approche envisagée : l’utilisation d’un anticorps en traitement adjuvant, c’est-à-dire en accompagnement d’une option thérapeutique de première ligne. Un essai de phase III a ainsi montré que la survie sans récidive à 3 ans était améliorée par un traitement à l’ipilimumab chez les patients à haut risque de récidive suite à la résection chirurgicale du mélanome.

Molécules et modes d’action différents, nouvelles opportunités thérapeutiques, les thérapies ciblées ne sont pas en reste : le vemurafenib et le dabrafenib, déjà disponibles, ciblent la protéine BRAF portant la mutation V600 et bloquent son action. Une troisième molécule, le trametinib, vient de recueillir un avis favorable de l’Agence du médicament européenne et devrait donc bientôt obtenir une autorisation de mise sur le marché. Cette molécule agit en aval des deux précédentes, en bloquant les réactions que la protéine BRAF mutée déclenche au sein des cellules cancéreuses.

Des essais cliniques comparatifs (phase III) ont également montré que, même en première intention, trametinib ou nivolumab permettaient d’obtenir une meilleure survie globale qu’avec les chimiothérapies, chez certains patients.

Même si les progrès ne permettent pas d’assurer une guérison à la totalité des patients, ils mettent à la disposition des soignants de nouveaux moyens pour enrayer la progression de ces cancers particulièrement agressifs.


R.D.

Sources : Mélanome métastatique : la révolution thérapeutique se poursuit ; Medscape. 05 juin 2014 Mélanome avancé: arrêt précoce d'une phase III sur le nivolumab en première ligne en raison de bons résultats ; APMnews 25 juin 2014