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20 septembre 2013

À l'assaut des globules blancs « traîtres »

En ciblant des cellules du système immunitaires détournées par la tumeur à son profit, des chercheurs ouvrent une nouvelle piste de thérapie anticancéreuse.

Alors que la fonction du système immunitaire est de défendre l'organisme face aux attaques potentielles, il se révèle souvent incapable de lutter contre la prolifération des cellules cancéreuses.

En étudiant ce phénomène d'échappement des tumeurs face à la réponse immunitaire, les chercheurs ont notamment observé que le cancer détournait certaines cellules immunitaires de leur fonction normale pour qu'elles soutiennent la croissance tumorale. Une équipe de l'université de Washington (États-Unis) a souhaité s'attaquer à certaines de ces cellules immunitaires « traîtres » : en les détruisant de façon ciblée, ils pourraient ainsi ralentir la progression de la maladie.

Les chercheurs s'intéressent de plus en plus à ce qu'ils appellent le microenvironnement tumoral, constitué par les nombreux types cellulaires présents au voisinage de la tumeur et qui participent à sa croissance. Parmi eux, les macrophages associés aux tumeurs (MAT) : ces globules blancs d'un type particulier sont connus pour favoriser l'angiogenèse et donc la croissance tumorale. Ils sont également impliqués dans le blocage de la réponse immunitaire contre les cellules cancéreuses et dans les mécanismes de résistance à la chimiothérapie. La présence en nombre de MAT est ainsi souvent associée à un mauvais pronostic du cancer. Comment cibler ces macrophages « traîtres » tout en épargnant les macrophages sains qui, en dehors des tumeurs, participent aux mécanismes de défense naturelle de l'organisme ?

Les chercheurs ont identifié un peptide qui se lie de façon spécifique aux MAT et non aux macrophages sains. En accrochant ce peptide à une molécule pro-apoptotique (qui favorise l'apoptose de la cellule, c'est-à-dire son suicide), ils sont ainsi parvenus lors de premières études précliniques à provoquer la mort des seules MAT. En affaiblissant ainsi le microenvironnement de la tumeur, les chercheurs américains pensent pouvoir ralentir la croissance de la tumeur, notamment en associant cette thérapie à un traitement antitumoral visant les cellules cancéreuses.


G.F.

Source : M. Cieslewicz et al. Targeted delivery od proapoptotic peptides to tumor-associated macrophages improves survival. PNAS. En ligne le 16 septembre 2013.