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21 juin 2017

Les premiers grands pas d’une nouvelle thérapie ciblée

Présentés lors du dernier congrès de la Société américaine d’oncologie clinique, les résultats d’études cliniques de phase I et II montrent qu’une nouvelle thérapie ciblée pourrait être efficace dans de multiples cancers, chez les adultes comme chez les enfants.

Avec le larotrectinib, les thérapies ciblées pourraient passer un cap. Il s’agit en effet de la première thérapie ciblée qui ait été développée sans viser spécifiquement une localisation cancéreuse. Même constat pour les patients susceptibles d’en bénéficier : les trois essais de phase I et II réalisés jusqu’à présent ont aussi bien recruté des adultes que des enfants ou des adolescents.

Cette démarche inédite pourrait bien s’expliquer par le fait que l’anomalie moléculaire ciblée par le larotrectinib – une fusion du gène TRK – est majoritairement associée à des cancers rares (présente dans 90 % des cancers des glandes salivaires, d’une forme juvénile de cancer du sein ou de fibrosarcomes infantiles). Si on la retrouve également chez des patients touchés par des cancers plus fréquents, elle est alors présente dans des proportions extrêmement faibles (estimées à 0,5 à 1 % des cas). Il ne serait donc pas apparu très pertinent de limiter le développement de cette nouvelle molécule au traitement de cancers fréquents – seuls quelques patients auraient pu en tirer bénéfice – alors qu’administrée contre des cancers plus rares mais très divers, elle pourrait concerner au final de nombreux patients.

Et les premiers résultats montrent qu’ils en bénéficient effectivement ! Pour la cinquantaine de patients évaluables à l’issu de trois essais de phase I et II, le taux de réponse était de 76 %, dont 12 % de réponse complète et 12 % de stabilisation de la maladie. En outre, cette réponse semblait assez stable dans le temps : 93 % des patients qui présentaient une réponse initiale étaient toujours sous traitement après 6 mois ou avaient pu être orientés vers une prise en charge chirurgicale curative. Une évolution très positive pour des patients dont le cancer est avancé et qui manquent souvent d’options thérapeutiques efficaces.
Les investigateurs ont par ailleurs indiqué que 6 patients avaient développé une résistance au larotrectinib, un phénomène observé très souvent lors d’un traitement par thérapie ciblée. Chez 5 de ces patients, la mutation de résistance a d’ores et déjà été identifiée et devrait être sensible à un inhibiteur de seconde génération développé par la même entreprise pharmaceutique.


R. D.

Source : APMnews ; Un inhibiteur de TRK donne des réponses élevées et durables contre divers cancers pédiatriques et de l’adulte ; Dépêche du 06 juin 2017