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27 janvier 2014

Mésothéliome : un nouveau protocole prometteur

En associant radiothérapie et chirurgie, des médecins canadiens ont obtenu des résultats encourageants pour traiter le mésothéliome.

Le mésothéliome, ou cancer de la plèvre, reste aujourd'hui l'un des cancers les plus difficiles à traiter.

Une équipe de l'université de Toronto (Canada) a conduit un essai clinique de phase I/II pour évaluer l'intérêt d'un nouveau protocole, associant une radiothérapie avant une opération chirurgicale d'ampleur. Les premiers résultats s'avèrent prometteurs.

Le protocole mis au point par les médecins canadiens comprend dans un premier temps cinq séances de radiothérapie par modulation d'intensité (une nouvelle technique permettant de mieux cibler l'irradiation sur les tissus cancéreux), puis dans la semaine qui suit une pneumonectomie extrapleurale (PPE), procédure chirurgicale qui consiste à retirer une partie des poumons, de la plèvre, le péricarde (enveloppe du cœur) et l'hémi-diaphragme, ainsi que des ganglions lymphatiques voisins. L'objectif de la radiothérapie néoadjuvante est d'éviter une dissémination des cellules tumorales lors de l'opération chirurgicale, notamment en activant le système immunitaire.

L'étude a concerné 25 patients. La radiothérapie était bien tolérée, avec des effets secondaires modérés (fatigue, nausées et inflammation de l'œsophage). L'opération chirurgicale a ainsi pu être menée dans tous les cas dans un délai restreint, et ce afin d'éviter une toxicité accrue des radiations au niveau des poumons. Pour le sous-type épithélial (la forme la plus fréquente de mésothéliome), le nouveau protocole a permis d'obtenir un taux de survie à 3 ans de 84 %. La plupart des patients atteints d'un mésothéliome mixte ou biphasique (entre 20 et 35 % des cas) ont connu une récidive dans les 18 mois suivant le traitement : ces tumeurs semblent être moins sensibles aux irradiations. L'association de la radiothérapie et de la chirurgie s'avère toutefois prometteuse.

Le mésothéliome est très souvent associé à une exposition à l'amiante. Selon une étude publiée en février 2013 par l'Institut de veille sanitaire (InVS), « le pic de mortalité par mésothéliome semble avoir déjà été atteint en France au début des années 2000, avec de 600 à 800 décès annuels chez les hommes et de 100 à 200 chez les femmes. La mortalité est en train de diminuer et, selon nos projections, se stabilisera vers 2030. » 


G.F.

Source : J. Cho et al. A feasibility study evaluating surgery for mesothelioma after radiation therapy. The 'SMART' approach for resectable malignant pleural mesothelioma. Journal of Thoracic Oncology. En ligne le 17 janvier 2014.