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Métastases cérébrales : une molécule fait son chemin (jusqu’au cerveau)

Une nouvelle molécule semble prometteuse pour traiter les métastases cérébrales chez les patients atteints de certains cancers du poumon.

Les cancers du poumon avancés sont fréquemment à l’origine de métastases dans le cerveau.

Si des molécules ont été développées ces dernières années pour traiter la tumeur primaire, la prise en charge des métastases reste très compliquée. Une des causes de ces difficultés est liée au fait que le cerveau – comme l’ensemble du système nerveux central – est protégé par une « barrière » dite hémato-encéphalique. N’entre pas dans le système nerveux central qui veut1 ! Evidemment, cette protection nécessaire devient un problème lorsqu’il s’agit de faire parvenir des médicaments dans cette zone protégée pour traiter des métastases cérébrales… Des chercheurs travaillant avec une entreprise pharmaceutique pourraient avoir entre les mains une molécule capable de s’affranchir de cette barrière.

Les patients atteints de certains cancers du poumon caractérisés par la présence d’une mutation du récepteur de l’EGF (un facteur de croissance) disposent de traitements ciblant spécifiquement cette mutation. Mais lorsque la maladie est avancée, ces traitements n’ont que très peu d’effet sur les métastases cérébrales, les molécules ne parvenant pas à atteindre leur cible. Si des essais ont été menés avec des doses plus élevées (pour qu’une petite proportion du traitement parvienne tout de même à passer la barrière hémato-encéphalique), les résultats n’ont pas été probants et la toxicité n’était pas tolérable. Aujourd’hui, les espoirs reposent sur une molécule qui a la faculté de passer la barrière hémato-encéphalique : l’AZD3759. Dans un premier temps, des expériences menées in vivo ont permis aux chercheurs de contrôler la libre circulation de la molécule de part et d’autre de la barrière : après injection, les concentrations sont équivalentes dans le sang, le liquide céphalorachidien et le cerveau.

Dans un second temps, forts des premiers résultats précliniques, les chercheurs ont initié un essai de phase 1 dont seuls les premiers résultats sont rapportés dans la publication. Excellente distribution de l’AZD3759 dans le cerveau et régression tumorale très nette ! L’essai est toujours en cours et devrait en appeler un suivant, de plus grande ampleur et visant à mieux estimer l’efficacité de ce nouveau traitement. 


R. D.

1. Au contact du cerveau et de la moelle épinière, la paroi des vaisseaux sanguins est en effet très peu perméable et empêche la très grande majorité des cellules et des molécules de s’exfiltrer pour venir au contact des cellules nerveuses.

Source : Yang, Z. et al ; AZD3759, a BBB-penetrating EGFR inhibitor for the treatment of EGFR mutant NSCLC with CNS metastases; Science translational medicine; Décembre 2016