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09 juin 2015

Myélome multiple réfractaire : deux bonnes nouvelles en provenance de l’ASCO

Deux essais cliniques rapportés au congrès de l’American Society of Clinical Oncology ouvrent de nouvelles perspectives pour les patients atteints de myélome multiple chez qui les traitements actuels ne produisent plus d’effets.

Le myélome multiple est un cancer des cellules sanguines, plus précisément des lymphocytes qui produisent les anticorps de notre système immunitaire. En devenant cancéreuses, ces cellules envahissent le site dans lequel elles sont produites : la moelle osseuse. Cet envahissement est souvent la cause d’atteintes osseuses qui handicapent les patients.

Face à ce cancer, des chimiothérapies ont été mises au point mais certains patients n’y répondent pas ou rechutent après quelques temps. Face à ce constat, le développement de nouvelles thérapies est une priorité pour ces patients. Les résultats de deux essais cliniques, dernièrement présentés au congrès de l’ASCO, sont encourageants.

Le premier essai, de phase II, évaluait l’efficacité d’un anticorps dirigé contre une protéine, CD28, fortement exprimée à la surface des cellules cancéreuses du myélome. Fait remarquable, près d’un tiers de patients traités à la dose la plus élevée ont répondu au traitement alors que 96 % étaient réfractaires à la ligne de traitement qu’ils avaient subie précédemment. Chez ces patients, le taux de survie à un an était de 65 % et le traitement n’a dû être arrêté chez aucun patient en raison d’effets secondaires trop importants. Un essai de phase III est en cours et des demandes d’autorisation sur le marché devraient être déposées en 2015.

Autre essai significatif pour les patients atteints de myélome multiple réfractaire, un essai de phase III dont l’objectif était de comparer deux chimiothérapies : le traitement standard en cas de rechute (bortezomib + dexaméthasone) à la nouvelle option, carfilzomib + dexaméthasone. Après un suivi de près d’un an, les patients recevant la combinaison avec le carfilzomib avaient un temps médian de survie sans progression doublé et un risque de progression ou de décès réduit de 47 % (42 % chez les moins de 65 ans et 62 % chez les plus de 75 ans). Là encore, les effets secondaires étaient plutôt moins lourds avec le traitement alternatif.

En somme, ces deux essais pourraient, à court terme, faire évoluer les standards de traitement pour ces patients chez qui les thérapies actuelles n’ont plus d’intérêt.


R.D.

Source : APMnews ; dépêche du 2 juin : Le daratumumab induit une réponse sans précédent dans le myélome réfractaire lourdement prétraité ; dépêche du 3 juin : Myélome multiple réfractaire : le carfilzomib à haute dose est supérieur au bortézomib