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30 août 2013

Plan cancer 2009-2013, l'heure des premiers bilans

Parmi les conclusions : progression de la médecine personnalisée, des essais cliniques, du nombre de médecins, mais un tabagisme toujours important et des inégalités sociales persistantes.

Alors que le second Plan cancer se termine à la fin de l'année 2013, l'heure est déjà au bilan pour l'Institut national du cancer (INCa) et la Direction générale de la santé (DGS) du ministère de la Santé.

Le rapport final, destiné au Président de la République, fait le point sur les 118 actions prévues par le Plan cancer lancé en 2009 pour une période de 5 ans : 60 % d'entre elles ont été réalisées ou le seront d'ici la fin de l'année.

Parmi les avancées concrétisées depuis 2009, on peut citer la mise en conformité des 885 établissements de santé aux normes de qualité et de sécurité, tout comme la labellisation de 24 unités de coordination en oncogériatrie. Le nombre de radiophysiciens a augmenté de 40 % entre 2007 et 2011, alors que le nombre d'internes en anatomopathologie et en oncologie-radiothérapie a lui aussi cru au cours de cette période. Enfin, le rapport souligne l'augmentation marquée du nombre de participants à des essais cliniques en cancérologie, passé de 21 745 en 2008 à 37 500 en 2012 (+ 72 %), ou encore le doublement des tests génétiques réalisés par le réseau de 28 plateformes hospitalières de génétique moléculaire des cancers (près de 69 000 tests en 2012), montrant l'essor de la médecine personnalisée. Enfin, 33 nouveaux appareils d'IRM ont été installés depuis 2008 : la France reste malgré tout, avec seulement 10,1 appareils IRM par million d'habitants, en retard par rapport à la moyenne des pays d'Europe occidentale, et les délais d'attente restent longs.

Certaines actions doivent être amplifiées dans les prochaines années. Le rapport de l'INCa et du ministère de la Santé pointe en particulier le besoin d'une meilleure coordination entre les médecins et les professionnels de proximité, dans un « objectif de continuité des prises en charge et d’accompagnement social pendant et après les traitements ». La persistance des inégalités sociales face au cancer (au centre des dernières Rencontres annuelles de l'INCa) continue à interpeller les pilotes du Plan cancer.

Au rang des ambitions non réalisées, le rapport note l'impasse apparente de la lutte contre le tabagisme, qui reste de loin la première cause de mortalité par cancer en France, le recul de la vaccination contre les HPV responsables de nombreux cancers du col de l'utérus, ainsi que « la prévention des expositions aux risques professionnels [qui] demande encore à être renforcée de même que la reconnaissance des cancers induits ». Enfin, la participation aux programmes de dépistage organisé pour les cancers du sein et les cancers colorectaux n'atteint pas les objectifs fixés pour la période 2009-2013.

Ce rapport devrait alimenter la réflexion actuellement en cours sur la définition du prochain Plan cancer 2014-2018 annoncé le 4 décembre 2012 par François Hollande.


G.F.