Back to top
Intro donation

Contribuer

à la recherche sur le cancer

Contribuer à la recherche sur le cancer :

Contribuer à la recherche sur le cancer :

Don ponctuel
Don mensuel
Punctual donation buttons
regular_donation
12 juin 2013

Quand la tumeur plie devant le système immunitaire

Des chercheurs sont parvenus à abaisser les barrières érigées par la tumeur pour se protéger de l'action du système immunitaire.

L'immunothérapie vise à stimuler le système immunitaire afin qu'il agisse de façon efficace contre les cellules cancéreuses.

Cependant, ces dernières peuvent établir des stratégies pour échapper à l'action destructrice des macrophages, des cellules immunitaires capables de digérer débris et intrus. Des chercheurs de l'université Stanford (États-Unis) sont parvenus à inhiber cette stratégie d'évitement, renforçant ainsi l'action d'une immunothérapie aujourd'hui prescrite contre le lymphome.

L'équipe dirigée par Christopher Garcia s'est intéressée à la protéine CD47, présente à la surface des cellules cancéreuses. Elle permet d'établir une communication avec les macrophages en leur envoyer un signal signifiant « ne me mange pas », résument les biologistes américains. Comment ? Lorsqu'un macrophage s'approche d'une cellule cancéreuse, il se fixe à une protéine CD47 grâce à son récepteur appelé SIRPα : cette connexion entre les deux cellules bloque le mécanisme de digestion de la cellule cancéreuse par le macrophage. Ainsi, grâce à la protéine CD47, la cellule cancéreuse se protège de l'attaque du macrophage. Les biologistes américains ont donc cherché à bloquer ce signal de la cellule cancéreuse afin de rétablir la capacité d'attaque des macrophages.

Pour cela, ils ont développé une molécule similaire au récepteur SIRPα afin qu'elle se fixe sur les protéines CD47 des cellules cancéreuses. Les protéines CD47 étant ainsi rendues inactives, les cellules cancéreuses ne peuvent alors plus envoyer le signal qui les protège des macrophages. Le système immunitaire peut dès lors agir de nouveau contre les cellules malignes. L'efficacité de cette thérapie a été évaluée lors d'essais précliniques sur des lymphomes. Combinée à une molécule d'immunothérapie, le rituximab, elle a permis de faire régresser durablement la tumeur ; chacune des deux thérapies agit en effet pour renforcer le système immunitaire de l'organisme contre la tumeur. Ces résultats prometteurs devraient déboucher prochainement sur des essais cliniques.


G.F.

Source : K. Weiskopf et al. Engineered SIRPα variants as immunotherapeutic adjuvants to anticancer antibodies. Science. En ligne le 30 mai 2013.