Une campagne nationale de vaccination contre les papillomavirus (HPV) pour tous les élèves de 5ème dès la rentrée 2023

Un vaccin pour qui et à quel âge ?

Même si la vaccination HPV ne fait pas partie des 11 vaccinations obligatoires, elle est fortement recommandée pour :

• Toutes les jeunes filles et tous les jeunes garçons âgés de 11 à 14 ans révolus : le vaccin est efficace si les personnes vaccinées n'ont pas encore débuté leur vie sexuelles et n'ont donc pas été exposées au risque d'infection par le HPV
• Les personnes de 15 à 19 ans révolus qui ne sont pas encore vaccinées (en rattrapage)
• Les hommes de moins de 26 ans ayant des relations sexuelles avec des hommes

Attention

La vaccination de supprime pas totalement le risque d'infection, puisque les vaccins ne protègent pas contre toutes les souches du HPV. Un dépistage du cancer du col de l'utérus par frottis est donc nécessaire tous les 3 ans pour les femmes entre 25 et 65 ans, vaccinées contre le HPV ou non.

Pourquoi vacciner aussi les garçons ?

Après avoir été recommandée pour les filles, la vaccination est maintenant également conseillée pour les garçons, qui peuvent eux aussi développer des cancers liés aux HPV, comme des tumeurs de la bouche, du pénis ou de l'anus, ou encore de simples verrues génitales qui peuvent cependant être difficiles à soigner. Les vacciner permettrait donc de protéger des femmes qui ne seraient pas elles-mêmes vaccinées, ou qui ne se feraient pas dépister régulièrement, et de réduire ainsi plus efficacement la circulation des HPV dans la population.

Quels sont les différents vaccins existants ?

Depuis 2006, différents vaccins ont été commercialisés en France, et leurs compositions ont évolué au fil du temps, toujours en étant inactivés : ils contiennent des fragments de virus ou des virus rendus inoffensifs.

En 2023, deux vaccins sont utilisables :

• Cervarix, un vaccin bivalent qui protège contre le virus de types 16 et 18
• Gardasil9©, vaccin nonavalent qui protège contre neuf souches d'HPV, dont les souches 16, 18, 31, 33, 45, 52 et 58 qui sont à l'origine de 90 % des cancers du col de l'utérus, 80 % des cancers de l'anus et 90 % des verrues anogénitales (condylomes).

Attention

Ces deux vaccins ne sont pas interchangeables, et toute vaccination initiée avec l'un ou l'autre doit être poursuivie et achevée avec le même vaccin. Par exemple, une personne dont le premier vaccin a été un Cervarix devra faire tous les rappels avec du Cervarix, et ne pourra pas se voir administrer du Gardasil9©.

En revanche, le Gardasil9© est à ce jour le seul vaccin recommandé par le Haut Conseil de la santé publique (HCSP), qui préconise que toute nouvelle vaccination soit initiée systématique avec le vaccin Gardasil9©. Ce dernier est vendu 135 € la dose et est pris en charge par l'Assurance Maladie à hauteur de 65 %.

Rentrée 2023 : quoi de nouveau ?

A la rentrée 2023, une campagne de vaccination gratuite contre les papillomavirus aura lieu dans les collèges et permettra chaque année à 800 000 élèves volontaires, avec l'accord de leurs parents, d'être protégés contre les cancers liés à des infections par les HPV

L'élève pourra alors être vacciné au collège par un professionnel de santé. Il recevra deux doses du vaccin, espacées de 6 mois minimum. Il n'y aura rien à payer.

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