Les cancers de l'estomac
Le cancer de l’estomac – ou cancer gastrique – se développe lentement et est rarement diagnostiqué avant l’âge de 50 ans. Dans neuf cas sur dix, il s’agit d’un adénocarcinome qui sera d’autant plus facile à traiter que son diagnostic sera précoce.
L’estomac fait partie du système digestif. C’est un organe en forme de sac d’une contenance de 1,5 litres, situé dans la partie supérieure de l’abdomen.
L’estomac fait partie du système digestif. C’est un organe en forme de sac d’une contenance de 1,5 litres, situé dans la partie supérieure de l’abdomen. L’estomac assure le stockage et le broyage des aliments. Il a aussi pour fonction de synthétiser des produits importants pour le bon fonctionnement de l’organisme :
Ainsi, les aliments mastiqués traversent l’œsophage jusqu’à l’estomac où ils sont broyés et mélangés aux sucs gastriques. Le bol alimentaire est ensuite progressivement libéré dans le duodénum, c’est-à-dire dans la première partie de l’intestin grêle où la digestion se poursuit.
L’estomac est composé de quatre régions :
La paroi de l’estomac est constituée de plusieurs couches de tissus :
Il existe plusieurs types de cancers de l’estomac – ou cancers gastriques – qui se distinguent les uns des autres en fonction de la nature des cellules qui sont à leur origine.
Dans neuf cas sur dix, les tumeurs gastriques se développent à partir de cellules de la muqueuse. On parle alors d’adénocarcinome.
Dans les autres cas, un cancer de l’estomac peut correspondre à :
On peut aussi différencier les cancers de l’estomac selon la région dans laquelle ils se développent : les tumeurs du cardia ont un moins bon pronostic que les tumeurs non-cardia* (tumeur de l’antre, du fundus…).
En France, environ 6 500 nouveaux cas de cancers de l’estomac sont diagnostiqués chaque année. Ce cancer entraîne près de 4 500 décès par an. Il est généralement diagnostiqué chez les plus de 50 ans et touche plus fréquemment la population masculine, avec 2 fois plus de cas chez les hommes que chez les femmes. Depuis plusieurs dizaines d’années, ce chiffre est en régression grâce à la diminution de notre exposition à certains facteurs de risque (sel, Helicobacter pylori).
Ce dossier a été réalisé avec le concours du Pr Julien Taieb et du Dr Simon Pernot, gastro-entérologues à l’hôpital européen Georges Pompidou (Paris).