Le cancer
Modifier certaines habitudes et éviter certaines expositions permet de réduire le risque de développer un cancer.
La prévention a pour objectif de réduire la fréquence ou la gravité de certains cancers, en évitant leur survenue ou en les détectant précocement. Aujourd’hui on estime que 40 % des cancers pourraient être évités par une prévention optimale des expositions à risque.
Il peut être bénéfique de se faire accompagner par un professionnel de santé pour arrêter de fumer. Les substituts nicotiniques et le nombre de tentatives augmentent les chances de réussite. D’autres thérapies complémentaires,
hypnose ou encore sophrologie ont apporté des résultats chez certains.
La consommation de boissons alcoolisées est déconseillée ; les autorités sanitaires émettent donc des préconisations pour la limiter : ne pas boire plus de deux verres d’alcool par jour et pas plus de 10 verres par semaine, et avoir des jours dans la semaine sans consommation.
Il est conseillé de pratiquer au moins 30 minutes d’activité physique chaque jour d’intensité modérée telle que la marche rapide, ménage, déplacement en vélo… ou au moins 20 minutes d’activité intense 3 jours par semaine (jogging, tennis, etc.). Plus la pratique est régulière et importante, plus le bénéfice est important.
Les recommandations générales de santé émises par le Plan National Nutrition Santé (PNNS) promeuvent une alimentation saine visant à limiter les risques de cancer :
Enfin, une alimentation équilibrée et une activité physique régulière sont généralement suffisants pour lutter contre le surpoids.
Il est recommandé de se protéger du soleil et des UV en utilisant une protection solaire, en se couvrant le corps et en cherchant l’ombre pendant les heures les plus chaudes.
Plusieurs vaccins existent et limitent le risque de développer certains cancers.
La vaccination contre le virus de l’hépatite B (VHB) protège d’une infection chronique du foie qui augmente le risque de cancer du foie. Elle est obligatoire en France chez le nourrisson et peut être effectuée chez les adolescents non encore vaccinés entre 11 et 15 ans ou encore chez des adultes à risque non vaccinés par le passé.
La vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) réduit les risques de cancer de la sphère génitale ou orale. Elle protège contre plusieurs types de papillomavirus très répandus en population générale et transmissibles par voie sexuelle dès les premiers rapports. Il doit être administré avant le début de la vie sexuelle et est recommandé chez les filles et les garçons âgés de 11 à 14 ans. Il peut aussi être utilisé plus tardivement (un rattrapage est prévu jusqu’à 18 ans pour les deux sexes) mais présentera une moindre efficacité si la personne a déjà été contaminée par des HPV.
Ce dossier a bénéficié du concours du Professeur Nicolas Penel, oncologue médical et chef du département de cancérologie générale du Centre Oscar Lambret (CLCC).