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Les cancers de la thyroïde

Cancers de la thyroïde : les espoirs de la recherche

Améliorer la prise en charge du cancer de la thyroïde passe par l’évolution des techniques existantes et le développement de nouvelles alternatives thérapeutiques.

Optimiser les techniques actuelles

Les médecins visent toujours à améliorer l’efficacité des traitements tout en s’assurant du confort des patients. Des études cherchent ainsi à apprécier si la lobectomie pourrait être utilisée chez davantage de patients. Cela leur permettrait de conserver une partie de la thyroïde et, pour certains, d’éviter le traitement à vie par lévothyroxine. De la même façon, la détermination de critères de surveillance permettrait de ne réserver la chirurgie qu’aux tumeurs à risque réel d’évolution. Enfin, des paramètres prédictifs d’évolution sont recherchés afin de réserver l’irathérapie aux seules personnes ayant une forte probabilité d’évolution.

Parallèlement, la chirurgie robotique et les méthodes par endoscopie se développent en France. Ces méthodes permettent de réduire les conséquences esthétiques de l’opération : la première consiste à inciser puis passer les instruments via l’aisselle, la seconde recourt à de petites incisions permettant de faire passer des instruments miniaturisés.

Enfin, l’amélioration des modalités de traitement par iode 131 fait l’objet de plusieurs essais : l’objectif est d’améliorer le bénéfice et la tolérance du traitement.

Mieux comprendre la génétique des cancers de la thyroïde

Depuis plusieurs années, un pan de la recherche vise à identifier les causes génétiques des cancers de la thyroïde. Les connaissances établies à ce jour permettent notamment d’envisager une classification moléculaire des cancers papillaires de la thyroïde. En effet, certains sont la conséquence de la mutation du gène BRAF, les autres étant liés à la mutation du gène RAS. Au sein de chacun de ces groupes, différents profils génétiques peuvent encore être distingués selon les mutations d’autres gènes. Cette classification permettrait notamment d’adapter le traitement des tumeurs en fonction de leur profil génétique.

Développer des traitements ciblés

Les cancers différenciés de la thyroïde ne sont pas liés à une unique mutation. Les progrès réalisés en génétique ont permis d’identifier différents profils génétiques qui révèlent autant de mécanismes moléculaires responsables du développement cancéreux. L’idée des chercheurs est de proposer pour chaque profil une thérapie ciblée. En pratique, certaines d’entre elles sont retrouvées dans d’autres types de cancers. Si un traitement est déjà disponible pour soigner ces derniers, il pourra être utilisé dans le cancer de la thyroïde. Ainsi, l’évérolimus ou le trastuzumab sont quelques-unes des molécules de thérapie ciblée qui sont actuellement testées.

Les études génétiques des tumeurs thyroïdiennes ont aidé, à l’inverse, à comprendre pourquoi certains traitements ne sont pas efficaces : ainsi, la mutation du gène BRAF réduirait l’efficacité de l’irathérapie. Sachant qu’iI existe des médicaments agissant sur cette anomalie, des essais cliniques sont aujourd’hui en cours pour déterminer s’ils permettent d’inverser le processus en rendant la tumeur sensible à l’iode radioactif.

Le cancer médullaire de la thyroïde lié aux mutations du gène RET bénéficie d’un intense effort de recherche, favorisé par les progrès réalisés en oncogénétique. Ainsi, le vandétanib a particulièrement démontré son efficacité et a récemment obtenu une autorisation de mise sur le marché conditionnelle dans cette indication. De nouvelles preuves d’efficacité clinique doivent aujourd’hui être apportées pour finaliser cette autorisation. D’autres molécules, comme le cabozantinib, apportent des résultats intéressants.

Les médicaments anti-angiogéniques, des thérapies ciblées visant les vaisseaux sanguins formés par la tumeur, sont à l’étude dans le cancer de la thyroïde. Ils limitent ainsi la capacité de la tumeur à s’alimenter et croître. Ainsi, le sorafenib a démontré son intérêt dans les cancers résistants à l’irathérapie.

La Fondation ARC et la recherche sur les cancers de la thyroïde

La Fondation ARC finance des équipes qui étudient les mécanismes de formation des cancers de la thyroïde, développent de nouvelles stratégies thérapeutiques et diagnostiques et cherchent à améliorer la prévention de ces cancers. De 2009 à 2013, 27 projets en lien avec les cancers de la thyroïde ont reçu le soutien de la Fondation ARC pour un montant global de plus de 2 millions d’euros.

 

Mieux comprendre les mécanismes de formation des cancers de la thyroïde

Certaines équipes soutenues par la Fondation ARC s’intéressent aux mécanismes de formation des cancers de la thyroïde et à leur progression. Leurs travaux portent par exemple sur les protéines impliquées dans la prolifération et la migration des cellules cancéreuses. Ils concernent aussi les anomalies qui apparaissent dans les chromosomes après exposition à des radiations ionisantes et leurs conséquences sur les cellules de la thyroïde. L’objectif de ces études est d’identifier les cibles pour de nouveaux traitements afin de renforcer l’arsenal thérapeutique contre les cancers de la thyroïde.

 

Développer de nouvelles stratégies thérapeutiques et améliorer les traitements existants

Des équipes travaillent sur l’identification de marqueurs spécifiques de la formation de vaisseaux sanguins autour de la tumeur, ainsi que de molécules capables de bloquer ce processus appelé « angiogenèse ». Une équipe étudie l’activation dans les cellules cancéreuses d’un processus appelé « stress du réticulum endoplasmique », qui provoquerait la mort des cellules cancéreuses résistantes à une thérapie ciblée en cours d’évaluation, l’évérolimus. Un autre projet, soutenu par la Fondation ARC, évalue si l’administration d’une thérapie ciblée permet de lever la résistance de certains cancers de la thyroïde à la radiothérapie. Si les résultats sont concluants, un essai clinique de phase I/II sera mené chez des patients atteints de cancers anaplasiques de la thyroïde. Certaines équipes étudient les cancers médullaires de la thyroïde afin d’identifier des biomarqueurs permettant d’affiner le diagnostic de ces cancers et de guider le traitement. D’autres équipes travaillent à l’élaboration d’une stratégie de vaccination thérapeutique pour renforcer l’action des défenses immunitaires des patients contre ces tumeurs.

 

Améliorer la prévention des cancers de la thyroïde

La Fondation ARC soutient également une équipe de recherche qui travaille sur l’amélioration du suivi des personnes guéries d'un cancer lors de leur enfance ou de leur adolescence, notamment grâce à un traitement par radiothérapie. Ces personnes sont en effet à risque important de second cancer et notamment de cancer de la thyroïde : une meilleure connaissance des risques à long terme doit permettre d’améliorer le suivi et de proposer les mesures de surveillance adaptées pour dépister précocement un éventuel second cancer.


Ce dossier a bénéficié du concours du Professeur Philippe Caron, chef du service d’endocrinologie et maladies métaboliques à l’hôpital Larrey (CHU), Toulouse.