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Les cancers de l'estomac

Cancers de l'estomac : les facteurs de risque

La recherche a permis d'identifier plusieurs facteurs susceptibles d'augmenter le risque de développer un cancer de l'estomac.

Les facteurs hygiéno-diététiques

La consommation de sel (sel alimentaire, salaisons…) est un des principaux facteurs de risque de cancers de l’estomac.

Les nitrates et les nitrites, des substances formées lors du fumage des aliments ou naturellement présents dans certains légumes augmenteraient également le risque de cancer de l’estomac. L’alimentation est donc un facteur clé à surveiller afin de prévenir et lutter contre la maladie. 

Le tabagisme et la consommation récurrente d’alcool seraient d’autres facteurs de risque de cancer gastrique évitables. Le tabac aurait plus précisément un rôle dans le développement de tumeurs du cardia. Le cardia est une partie spécifique de l’estomac située à la jonction entre l’oesophage et l’estomac et permettant le passage des aliments entre ces deux organes. Le cardia joue un rôle crucial dans la digestion et empêche également les reflux gastro-oesophagiens. 

À l’inverse, la consommation de fruits et légumes riches en antioxydants aurait un effet protecteur vis-à-vis des cancers de l’estomac.

Moins de sel, moins de cancers

Jusqu’aux années 1950, le sel était fréquemment utilisé pour conserver les aliments. Son utilisation a depuis lors été progressivement remplacée par la réfrigération. Cette évolution explique la diminution importante du nombre de cas de cancers gastriques diagnostiqués dans les pays développés depuis plusieurs décennies. Le sel reste toutefois un facteur de risque de cancer de l’estomac important dans les pays où il est encore utilisé comme conservateur.


Le facteur infectieux : Helicobacter pylori

Les infections par la bactérie Helicobacter pylori (ou H. pylori) multiplient par 5 ou 6 le risque de cancer gastrique distal (ne touchant pas le cardia).

Ces infections touchent une proportion importante de la population mondiale. En France, on estime que 20 à 50 % de la population adulte seraient concernés. 

La bactérie induit des gastrites, c’est-à-dire des inflammations chroniques de l’estomac. Le plus souvent, ces gastrites n’entraînent aucun symptôme, mais elles peuvent être responsables de brûlures et de douleurs locales. À terme, elles augmentent le risque d’ulcère de l’estomac, du duodénum et de cancer gastrique. Toutefois, une faible minorité des personnes infectées développeront un cancer.

Il existe un traitement antibiotique spécifique pour traiter les infections par H. pylori et éradiquer la bactérie. Ce traitement permettrait de prévenir le risque de cancer de l’estomac induit par la bactérie. Selon la sensibilité et la résistance de H. pylori, le traitement est adapté et couvre généralement une durée de 10 jours. Le choix de la posologie, du dosage et des modalités d’administration sont à prendre en considération par le médecin préscripteur. 


Les facteurs génétiques

On estime que le risque de développer un cancer gastrique est multiplié par 2 ou 3 lorsqu’un parent de premier degré est atteint (parents, frère, sœur). Une prédisposition familiale serait ainsi impliquée dans 10 à 15 % des cas de cancer gastrique.

Pour en savoir plus

Les antécédents familiaux ou prédispositions familiales sont à distinguer des formes héréditaires, beaucoup plus rares, et impliquées dans 1 à 3 % seulement des cancers, particulièrement chez les sujets jeunes.

Dans certains cas, cette prédisposition peut être due à des anomalies génétiques bien identifiées :

  • la mutation d’un gène appelé E-cadhérine ;
  • le syndrome de Lynch, encore appelé HNPCC (Hereditary NonPolyposis Colorectal Cancer Syndrome), lié à une mutation du gène MMR ;
  • le syndrome de Peutz-Jeghers (mutation du gène LKB1) ;
  • la polypose juvénile (mutation des gènes SMAD4 ou BMPRA1).

Ce dossier a été réalisé avec le concours du Pr Julien Taieb et du Dr Simon Pernot, gastro-entérologues à l’hôpital européen Georges Pompidou (Paris).