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Les cancers du rein

Cancers du rein : les symptômes et le diagnostic

Le cancer du rein ne provoque pas de symptômes aux premiers stades de développement et c’est seulement pour les formes plus avancées que des signes apparaissent. Le diagnostic est donc souvent posé tardivement au cours de l’évolution de la maladie.

Les symptômes

Le cancer du rein est une maladie qui reste longtemps silencieuse. Le plus souvent, il est diagnostiqué à l’occasion d’un examen d’imagerie médicale réalisé pour d’autres motifs.

Lorsque le cancer progresse, il peut toutefois entraîner plusieurs symptômes. Les signes les plus classiques sont la présence de sang visible dans les urines (hématurie), une douleur au niveau des flancs ou la présence d’une masse lombaire palpable.

Ces symptômes ne sont pas tous nécessairement présents et s’accompagnent parfois de signes moins spécifiques comme un amaigrissement, de la fatigue ou encore de la fièvre. L’apparition d’un ou de plusieurs de ces symptômes ne signifie pas que l’on est nécessairement atteint d’un cancer. Des examens doivent être réalisés pour confirmer ou infirmer ce diagnostic.


Le diagnostic

Deux types d’examens sont nécessaires pour établir précisément un diagnostic de cancer du rein : des examens d’imagerie et un examen anatomo-pathologique de tout ou partie de la tumeur.

Les examens d'imagerie

Le scanner (ou tomodensitométrie - TDM) abdominal est l’examen le plus précis pour orienter le diagnostic. Son fonctionnement repose sur l’utilisation de rayons x qui balaient l’ensemble du corps. Cet examen permet d’obtenir des images en coupe de la région abdominale.

En pratique, le patient reçoit l’injection intraveineuse d’un produit dit « de contraste » afin de faciliter la visualisation des reins lors de l’examen. Ensuite, il est installé sur une table d’examen placée au centre d’un grand anneau contenant la source de rayons x. L’examen dure quelques minutes. Le patient doit rester immobile pendant que l’anneau circule le long de la table pour balayer la région à étudier. Les images sont collectées par un ordinateur, puis traitées et analysées par les professionnels en charge de l’examen. Ils confirment ou non la présence d’une tumeur rénale et le cas échéant, en précise la localisation et la nature.

L’imagerie par résonance magnétique (ou IRM) peut être nécessaire pour affiner le diagnostic, mieux caractériser certains types de tumeurs ou encore lorsque le scanner ne peut pas être utilisé (par exemple en cas de contre-indication à l’injection du produit de contraste). L’appareillage d’IRM ressemble à celui mis en œuvre pour l’examen scanner. Cependant l’IRM ne fait pas intervenir des rayons x mais un champ électromagnétique.

En pratique, l’examen IRM se déroule de la même manière qu’un examen scanner, sans nécessiter l’injection d’un produit de contraste.

L'examen anatomopathologique

L’analyse anatomopathologique est un examen visuel conduit par microscopie sur tout ou partie de la tumeur préalablement retirée ; il est indispensable pour confirmer ou non le caractère cancéreux de l’anomalie détectée par scanner ou IRM.

Il apporte aussi les informations nécessaires pour caractériser la nature de la tumeur et son risque évolutif. Lorsque les images du scanner ou de l’IRM ont mis en évidence une lésion de petite taille, celle-ci est retirée et directement analysée.

Dans certains cas, l’analyse anatomopathologique est faite après une biopsie. C’est notamment le cas des personnes les plus fragiles pour lesquelles on préfère s’assurer de la nature maligne de la tumeur avant d’envisager une opération chirurgicale. Le prélèvement d’un échantillon de la tumeur, repérée par imagerie, est alors réalisé sous anesthésie locale. Le geste n’est pas douloureux. Le médecin utilise une aiguille fine avec laquelle il pique la peau au niveau du rein atteint. Il la dirige vers la lésion à prélever en utilisant une sonde d’échographie ou un scanner. Une fois son extrémité au contact de la masse anormale, un échantillon de tissu est prélevé pour être ensuite analysé au microscope.


Le bilan d'extension

Lorsque le diagnostic est confirmé, les médecins prescrivent des examens complémentaires pour connaître le degré précis d’évolution du cancer, rechercher d’éventuelles métastases et établir un bilan clinique complet du patient.

Pour en savoir plus

Généralement, un scanner permet de rechercher la présence de métastases au sein du thorax, de l’abdomen et de la région pelvienne. Plus rarement, si des symptômes le laissent présager, une recherche de métastases cérébrales par scanner ou IRM peut aussi être nécessaire.

La scintigraphie osseuse est envisagée pour rechercher des métastases au niveau des os. Cet examen consiste à injecter par voie intraveineuse un produit contenant un marqueur faiblement radioactif qui a une forte affinité pour les os. Une heure après l’injection, le patient est installé sur une table autour de laquelle se déplace une caméra spéciale. Ce système enregistre les rayonnements émis par le traceur qui va préférentiellement se fixer au niveau des os. Les éventuelles métastases osseuses sont visibles sur les images obtenues car elles fixent le marqueur de façon distincte de l’os normal. Après l’examen, le patient doit boire de l’eau régulièrement pour éliminer le marqueur radioactif de son organisme. Des radiographies, un scanner ou une IRM peuvent aussi être envisagés au cas par cas.

L’ensemble des examens réalisés lors du diagnostic et du bilan diagnostique permettent d’établir le stade du cancer et de proposer la meilleure prise en charge, adaptée au profil du patient.

Parallèlement, lorsque la tumeur laisse suspecter une origine héréditaire de la maladie, notamment lorsqu’elle touche un patient jeune (moins de 40 ans) ou lorsque les deux reins sont simultanément touchés, le médecin oriente le patient vers une consultation d’oncogénétique : elle permet de faire le point sur l’existence ou non d’une origine héréditaire de la maladie. Elle permet aussi d’envisager, le cas échéant, un accompagnement spécifique pour le patient et son entourage familial.


Ce dossier a été réalisé grâce au concours du Dr Bernard Escudier, Gustave Roussy (Villejuif) et du Pr Jean-Jacques Patard, service d'urologie au CHU Bicêtre (Kremlin-Bicêtre).