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Les cancers du testicule

Cancers du testicule : vivre avec et après la maladie

L’annonce d’un cancer constitue un traumatisme pour le patient et ses proches, d'autant plus que le cancer du testicule concerne des jeunes hommes. Grâce à l'efficacité des traitements, la grande majorité des patients reprend une vie normale mais un soutien peut être nécessaire.

Pendant les traitements : les soins de support

En plus de l’urologue et de l’équipe médicale qui prennent en charge directement le cancer du testicule, des professionnels assurent des soins complémentaires, pendant et après les traitements, appelés soins de supports : gestion de la douleur, soutien psychologique, suivi nutritionnel, activité physique...

Ils peuvent être assurés par des médecins, des psychologues, infirmiers ou encore des assistants sociaux. Ces professionnels peuvent être vus à l’hôpital, à domicile (dans le cadre d’une hospitalisation à domicile) ou en consultation de ville (dans le cadre d’un réseau de santé ou encore d’une association de patients).

Un accompagnement est systématiquement proposé pour une aide au sevrage tabagique ou en cas de consommation d’alcool ou de cannabis. Ces substances accroissent la toxicité des chimiothérapies et ne doivent pas être consommées pendant le traitement et si possible après. Certains centres proposent également des séances d’activité physique dès le début du traitement de chimiothérapie et qui se poursuivent après celui-ci pour améliorer la qualité de vie et réduire la fatigue. Elles sont encadrées par des professeurs d’activité physique adaptée au sein de l’hôpital. D’autres interventions concernent l’hygiène alimentaire pour limiter la prise de poids qui peut être induite par la chimiothérapie.

La chimiothérapie entraine par ailleurs des effets indésirables qui peuvent être partiellement soulagés :
• antiémétiques pour traiter les nausées,
• bains de bouches pour traiter les aphtes,
• facteurs de croissance hématopoïétiques contre la neutropénie (déficit en globules blancs),
• antalgiques (pouvant faire appel à la morphine) en cas de métastases.

Enfin, un soutien psychologique est le plus souvent proposé ainsi qu’un accompagnement social pour organiser la poursuite des études pendant le traitement ou faciliter la reprise d’une activité professionnelle après celui-ci. Une interruption des activités sociales et professionnelles est le plus souvent nécessaire pendant la chimiothérapie en raison des hospitalisations (une semaine toutes les trois semaines avec visites de contrôle entre chaque cure). Cette interruption dure généralement trois mois (neuf semaines de chimiothérapie et quatre à huit semaines de récupération) et peut aller jusqu’à six mois si un curage ganglionnaire est nécessaire. Dans certains centres, des programmes sont spécifiquement dédiés aux AJA (adolescents et Jeunes Adultes - programme 15-25 ans) avec notamment un soutien psychologique et social rapproché.


Le suivi post-traitement

Après un cancer du testicule, les patients sont surveillés très régulièrement, en particulier la première année car la majorité des récidives se produisent à ce moment-là, les rechutes tardives étant assez rares. Un examen clinique et un dosage des marqueurs biologiques sont proposés jusqu’à tous les mois la première année, tous les six mois la deuxième année puis tous les ans de la troisième jusqu’à la cinquième année pour les patients avec une tumeur de bon pronostic. Ces fréquences peuvent varier légèrement d’un centre à un autre et du pronostic de la tumeur. La surveillance inclut également des examens par imagerie selon un calendrier précis comme le scanner thoraco-abdomino-pelvien.

Au-delà de cinq ans, les malades sans évolution depuis la fin du traitement ne sont plus suivis par un oncologue sauf en cas de tumeur de mauvais pronostic pour lesquels le suivi est prolongé dix ans à raison d’un examen clinique par an avec dosage de marqueurs biologiques.


Les retentissements psychologiques

Au-delà des contraintes de la surveillance régulière, le patient doit apprendre à vivre avec les retentissements psychologiques de la maladie.

En particulier, l’orchidectomie touche l’intégrité physique des jeunes hommes. Si l’ablation d’un testicule n’a pas de conséquence physique sur la sexualité, elle peut toutefois être à l’origine d’une perte de confiance en soi et d’une image de soi affectée. La (ou le) partenaire joue un rôle important dans ces moments de grande fragilité. L’urologue ayant pris en charge le patient, ou son médecin référent, sont également à l’écoute de ces questions liées aux impacts psychologiques et sociaux de la maladie et qui peuvent être abordées tout à fait librement. Selon la demande de son patient, il peut orienter vers un suivi psychologique.

Outre le sentiment d’atteinte de la virilité, le risque de développer un second cancer (touchant le testicule restant ou un autre organe) peut également constituer une source d’angoisse concernant l’avenir. Il est en effet plus important que celui de la  population générale d’être touché par un cancer. Même si ce risque est faible, il persiste après le premier diagnostic de cancer du testicule. Là encore, un suivi avec un psychologue habitué aux problématiques de ce cancer peut être d’une grande utilité.


La sexualité

Cette maladie atteint des hommes jeunes. Les questions liées à la sexualité et à la procréation doivent être abordées librement lors des différentes consultations.

En savoir plus

Si la fonction sexuelle n’est pas altérée par la maladie ou par le traitement, il est possible que dans les suites immédiates de la chirurgie, des troubles de l’érection soient constatés. Ils sont directement liés à l’angoisse occasionnée par la découverte de ce cancer.

Quant aux possibilités de paternité, une conservation du sperme est proposée systématiquement, mais la plupart des hommes opérés pourront avoir des enfants sans recours à des techniques de fécondation in vitro. Cependant, la partenaire ne doit pas débuter une grossesse pendant la chimiothérapie et durant l’année suivant la fin du traitement selon les recommandations actuelles. Une contraception est donc recommandée pendant cette période.


Une prise en charge globale

La prise en charge des patients atteints d'un cancer du testicule doit être globale. Elle doit par exemple s'intéresser aux complications tardives des traitements : risque de troubles cardiaques, d’hypertension, prise de poids, etc.

Le tabagisme et la sédentarité sont notamment des facteurs de risque dits modifiables. Ainsi arrêter de fumer, pratiquer une activité physique régulière et lutter contre le surpoids permettent de limiter le risque de pathologies cardiovasculaires, augmenté par les traitements anti-cancéreux, et de second cancer. Cette prise en charge globale est réalisée pendant les cinq premières années par l’équipe référente et le médecin traitant. Ce dernier réalisera seul le suivi annuel au cours des années suivantes.

Contacts utiles

Institut National du Cancer

Propose un site Internet d’information et un service téléphonique anonyme et confidentiel.

Téléphone : 0810 810 821 (prix d’un appel local).
Pour découvrir les associations de parents en France : www.e-cancer.fr (Rubrique Patients et proches / Ressources utiles / Carte des associations)

 

Association Française d'Urologie

Propose une fiche synthétique sur les traitements du cancer du testicule rédigée par par l’association française d’urologie. Cette fiche porte principalement sur l'ablation de la glande testiculaire et la chirurgie des masses résiduelles après chimiothérapie.

 

Fédération Française des CECOS

Propose un site Internet sur lequel sont répertoriés les CECOS spécialisés dans le recueillement et la conservation de sperme.

 

Haute Autorité de Santé

Propose dans sa collection Guides maladies chroniques et ALD un numéro dédié à la prise en charge du cancer du testicule (juillet 2011).

 

Portail d’information sur les cancers pédiatriques (INCa)
Site dédié aux cancers de l’enfant, de l’adolescent et du jeune adulte, élaboré avec les collectifs d’associations Grandir sans cancer, GRAVIR et l’Union nationale des associations de parents d’enfants atteints de cancer ou de leucémie (Unapecle).

 

GO-AJA : Groupe d’Onco-hématologie Adolescents et Jeunes Adultes
Regroupe des professionnels dédiés à la prise en charge des adolescents et jeunes adultes atteints de cancer.


Ce dossier a été réalisé avec le concours du Dr Aude Fléchon, oncologue médicale au Centre Léon Bérard à Lyon.