Un cancer est dit « professionnel » lorsqu’il est la conséquence de l’exposition d’un travailleur à un facteur cancérigène sur son lieu de travail.
Ce dossier est le fruit d’un partenariat entre la Fondation ARC et la FNATH, Association des accidentés de la vie. Il a été réalisé avec le concours du Dr Béatrice Fervers, cancérologue et coordinatrice de l'Unité Cancer Environnement du centre Léon-Bérard (Lyon) et Julien Carretier, responsable de l'information des publics dans la même unité.
Entre 4 et 8,5% des cancers ont une origine professionnelle, ce qui représente plus de 15 000 cas de cancers chaque année en France. Ils concernent des localisations variées : le poumon, la vessie, le larynx, la peau…
Dans la plupart des cas, un cancer est le résultat d’une combinaison de plusieurs facteurs de différents types : facteurs héréditaires, comportementaux (tabac, alcool, alimentation…), environnementaux et/ou des facteurs liés au milieu professionnel.
Au travail, chacun peut être conduit à utiliser de multiples produits cancérigènes, qu’il est parfois difficile de reconnaître, malgré les étiquettes devant indiquer la nocivité des substances utilisées. L’employeur est soumis à de nombreuses obligations afin de protéger la santé des travailleurs.
La reconnaissance de l’origine professionnelle d’un cancer répond à des critères et des conditions précis qui évoluent régulièrement en fonction des nouvelles connaissances scientifiques.
La reconnaissance de l’origine professionnelle d’un cancer permet une meilleure indemnisation : prise en charge à 100 % des dépenses de soins sans avance de frais, indemnités journalières, indemnisation majorée si la preuve de la faute inexcusable de l’employeur est apportée.
Les objectifs des recherches menées sur les cancers professionnels sont nombreux. Les scientifiques travaillent notamment à découvrir de nouveaux agents cancérigènes, à confirmer la cancérogénicité de substances suspectées cancérigènes, à définir des valeurs d’exposition... Ils essaient de comprendre aussi les mécanismes de sensibilité individuelle. Les recherches sont souvent fondées sur des études épidémiologiques qui nécessitent un nombre important de patients et un grand nombre d’années.