1er prix et « Coup de cœur » des donateurs : Alessandro Moiraghi de l’Institut de psychiatrie et neurosciences de Paris
À la fois lauréat du 1er prix et Coup de cœur des donateurs, Alessandro Moiraghi a développé un outil permettant d’évaluer le rapport bénéfices/risques de l’ablation chirurgicale d’une tumeur cérébrale, dans les cas de gliomes diffus. Ces tumeurs sont en effet le plus souvent situées dans les régions du cerveau hautement fonctionnelles. L’état de l’art est donc d’opérer tandis que le patient reste éveillé, afin de pouvoir tester ses fonctions neurologiques et de limiter ainsi les dangers de l’intervention. L’outil développé par Alessandro Moiraghi sous la direction de Johan Pallud permet d’anticiper les cas pour lesquels le retrait total de la tumeur n’est pas envisageable en raison des risques trop élevés. Il aide ainsi le chirurgien et le patient dans un processus décisionnel particulièrement difficile.
2e prix : Simon Aho, Centre de recherche en cancérologie de Lyon
Simon Aho a été récompensé pour son étude des cellules souches cancéreuses dans le cadre des cancers du sein basallike. Le jeune doctorant a mis en évidence le rôle de la molécule BMP4 dans l’inactivation de certains gènes dits suppresseurs de tumeurs. BMP4 empêche en effet ces derniers de réparer les anomalies conduisant à l’apparition du cancer. Son travail, mené sous la supervision de Véronique Maguer-Satta, ouvre de nouvelles pistes thérapeutiques pour ces cancers qui représentent 15 % des cancers du sein et offrent aujourd’hui peu de possibilités de traitement.
3e prix : Khaled Tighanimine, Institut Necker enfants malades, Paris
Khaled Tighanimine a mis en lumière l’effet de l’accumulation des lipides dans l’induction de l’inflammation et de la sénescence. Ce mécanisme naturel de suppression des tumeurs pourrait être comparé à Dr Jekill et Mr Hyde. Tout en détruisant les tumeurs, il sécrète aussi des molécules inflammatoires qui engendrent des maladies liées au vieillissement. Sous la direction de Mario Pende et au sein de son équipe spécialisée dans le métabolisme des nutriments à l’intérieur des cellules, le jeune chercheur travaille ainsi sur une molécule qui pourrait résoudre les problèmes posés par cette ambivalence de la sénescence. Elle présenterait un potentiel à la fois anticancéreux et antivieillissement.
Décerné par les donateurs de la Fondation ARC, ce prix revient au chercheur qui aura su le mieux présenter son projet, lors d’un pitch de seulement 180 secondes !
Lauréat du prix « Coup de cœur » des donateurs : Alessandro Moiraghi de l’Institut de psychiatrie et neurosciences de Paris, également récompensé du 1er prix Kerner.