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Projet soutenu

Découvrir un marqueur de réponse au tamoxifène dans le cancer du sein hormono-dépendant

La majorité des cancers du sein sont dits « hormono-dépendants », du fait qu’ils se développent sous l’action des œstrogènes ou de la progestérone. Leur prise en charge, en entretien, repose sur des traitements qui bloquent l’effet de ces hormones sexuelles, comme le tamoxifène ou des anti-aromatases. Néanmoins certaines femmes ne répondent pas à ces traitements. Muriel Le Romancer, Directrice de recherche au centre de recherche en cancérologie de Lyon (CRCL) situé au centre Léon Bérard, a découvert une protéine exprimée dans les cellules cancéreuses qui pourrait prédire la réponse au tamoxifène. L’objectif de son projet, soutenu par la Fondation ARC pendant deux ans à hauteur de 50 000 euros, est de vérifier cette hypothèse.

Contexte et objectif du projet

Environ 80% des cancers du sein sont hormonosensibles ou hormono-dépendants, cela signifie que les hormones féminines naturellement produites par l'organisme, l’œstrogènes ou la progestérone, favorisent leur croissance. En cas de cancer sensible aux œstrogènes (ER+), deux traitements de référence sont possibles pour empêcher l'action stimulante de l’hormone sur les cellules cancéreuses. Leur choix dépend du statut ménopausique de ces femmes. Chez les femmes ménopausées, les anti-aromatases qui bloquent la synthèse des œstrogènes sont préférés pour leur efficacité mais ce traitement est inefficace avant la ménopause en raison de la très forte production hormonale par les ovaires. Ainsi, chez les femmes qui ne sont pas encore ménopausées, le tamoxifène reste le traitement de référence depuis plus de 30 ans. Il cible spécifiquement les récepteurs aux œstrogènes et bloque leur action dans les cellules cancéreuses.

Néanmoins, ces traitements ne sont pas efficaces chez toutes les femmes. Muriel Le Romancer, Directrice de de l’équipe INSERM « Signalisation des hormones stéroïdiennes et cancer du sein » au centre Léon Bérard à Lyon, cherche des marqueurs de réponse à ces traitements et en a découvert un potentiel pour le tamoxifène. En analysant 400 tumeurs de patientes, l’équipe lyonnaise a constaté que la présence de la protéine PRMT5 dans le noyau des cellules cancéreuses était associée à une bonne réponse au traitement. Des premiers travaux ont montré que cette protéine se liait aux récepteurs aux œstrogènes dans le noyau des cellules cancéreuses et modifiait leur activité. Muriel Le Romancer veut confirmer cette découverte. Pour cela, elle et son équipe vont analyser 600 nouvelles tumeurs de patientes provenant du centre Léon Bérard.

L’objectif est de vérifier si la présence de PRMT5 dans le noyau des cellules cancéreuses est bien associée à la réponse au tamoxifène avec une disparition de la tumeur chez les patientes traitées dans les semaines ou les mois qui suivent. Les chercheurs regarderont également ce qu’il en est pour les anti-aromatases et décriront le fonctionnement de cette protéine PRMT5. Pour cette dernière étape ils utiliseront également des lignées de cellules cancéreuses. Cela leur permettra de multiplier les expériences pour découvrir quand et comment cette protéine est exprimée dans le noyau, comment elle interagit avec les récepteurs aux œstrogènes et en quoi cela modifie la réponse au traitement si c’est bien le cas. Si les résultats sont confirmés, PRMT5 pourrait devenir un nouveau marqueur biologique de réponse au tamoxifène. La protéine pourrait être facilement recherchée à partir de biopsies de patientes afin d’identifier celles qui profiteront du traitement et celles chez qui il faudrait, au contraire, utiliser une autre approche thérapeutique.

Le porteur du projet

Muriel Le RomancerMuriel Le Romancer est directrice de recherche (Inserm) au Centre de recherche en cancérologie de Lyon situé à Léon Bérard, centre de lutte contre le cancer de Lyon. Son équipe est entièrement dédiée à l’étude des hormones stéroïdiennes (œstrogène et progestérone) dans le cancer du sein. L’objectif est de mieux comprendre le fonctionnement des cancers hormono-dépendants et d’effectuer de la recherche translationnelle pour le bénéfice des patients et l’amélioration de la prise en charge. Cette équipe comprend une quinzaine de personnes dont quatre travaillent actuellement sur la protéine PRMT5.

 

Notre soutien

Nous soutenons ce projet pendant deux ans à hauteur de 50 000 euros.


A. R.


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