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Projet soutenu

Prédire l’évolution des gliomes de bas grade pour améliorer leur prise en charge

Une analyse de big data pour développer un algorithme prédictif.

Andreas Bikfalvi, directeur d’une unité de recherche Inserm, s’est entouré de scientifiques issus de différentes disciplines pour travailler sur les gliomes de bas grades, des cancers du cerveau qui touchent préférentiellement les jeunes adultes. Pour des raisons que les chercheurs ignorent encore, l’évolution de ces cancers est variable. Coordonné par Andreas Bikfalvi, le projet GLIOMA-PRD vise à éclairer cette question pour, in fine, développer un algorithme permettant de prédire l’évolution de ces gliomes et envisager une prise en charge individualisée des patients. En 2017, nous avons choisi de soutenir ce projet pour une durée de trois ans, à hauteur de 550 000 €.

Contexte et objectif du projet

Les gliomes sont les tumeurs cérébrales les plus courantes et touchent le tissu glial et les oligodendrocytes. Ils sont divisés en deux groupes : les gliomes de haut grade très invasifs et très agressifs dont le pic de fréquence se situe entre 50 et 60 ans et les gliomes de bas grade qui touchent préférentiellement une population d’adultes plus jeunes. Ces derniers évoluent en général lentement, mais une progression beaucoup plus rapide peut parfois être observée. Pour tenter de comprendre les origines de cette variabilité clinique et disposer d’outils pour prédire leur évolution, Andreas Bikfalvi s’est entouré d’une large équipe pluridisciplinaire et a mis en place le projet GLIOMA-PRD qui inclut biologistes, bioinformaticiens, mathématiciens et cliniciens.

Grâce à l’analyse d’un maximum de données cliniques, biologiques et moléculaires collectées auprès de patients, les chercheurs ont l’ambition de découvrir des marqueurs d’agressivité et de développer un algorithme prédictif de l’évolution tumorale. Le travail consiste en une modélisation mathématique couplée à une analyse statistique, adaptées aux données de grande dimension (big data).

Pour cela, les chercheurs prévoient d’analyser une cohorte de patients atteints d’un gliome de bas grade et en cours de traitement. Ils travailleront à partir des clichés d’IRM, de la tomographie à émissions de positrons (PET) et des scanners effectués au moment du diagnostic pour en déduire des informations sur la texture et l’activité métabolique des différentes régions des tumeurs. Des analyses moléculaires seront également effectuées, en particulier sur les ARN (molécules résultant de l’expression des gènes et servant de patron à la production des protéines) et les protéines présentes dans les cellules cancéreuses et celles du microenvironnement de la tumeur. Ces données seront ensuite corrélées aux données cliniques du patient et à la progression de son cancer sur plusieurs années.

A partir de l’ensemble de ces données, un algorithme prédictif sera élaboré et devra être validé. Pour cela, les chercheurs vérifieront, auprès d’une seconde cohorte de patients, si les prévisions d’évolution des algorithmes sont conformes à la réalité. A terme, ils espèrent proposer un modèle prédictif sous forme de logiciel aux cliniciens. En outre, les analyses moléculaires permettront probablement de mieux comprendre l’agressivité de certaines tumeurs par rapport à d’autres et de découvrir des biomarqueurs et de nouvelles cibles thérapeutiques.

Le porteur du projet et son équipe

Andreas BikfalviAprès une formation médicale et trois années d’exercice en hématologie, Andreas Bikfalvi s’engage, dès le début des années 90, dans une carrière de chercheur à Paris, New-York puis Bordeaux, où il fonde le laboratoire « Angiogenèse et Microenvironnement des Cancers » (Inserm / Université de Bordeaux) qu’il dirige encore aujourd’hui. Avec son équipe, il étudie la formation des vaisseaux sanguins autour des tumeurs et les mécanismes d'invasion tumorale et de formation des métastases. C’est en particulier leur compréhension du développement des gliomes qui leur a permis de porter et coordonner GLIOMA-PRD.

De nombreuses équipes européennes sont associés au projet : des mathématiciens avec l’équipe d’Olivier Saut, chercheur CNRS responsable de l’équipe de modélisation en oncologie (MONC) de l’INRIA à Bordeaux, des biostatisticiens (équipe de Rodolphe Thiebaut, INRIA-INSERM), des biologistes (équipe de Bjerkvig université Bergen en Norvège) et des cliniciens (équipe de Lorenzo Bello, département de neurochirurgie, Humanitas, Milan).

Notre soutien

Ce projet a été sélectionné dans le cadre du réseau européen ERA-NET TRANSCAN-2 en 2017. Depuis 2011, nous sommes en effet engagés dans le réseau européen TRANSCAN, qui vise à favoriser le déploiement de la recherche translationnelle à l’échelle du continent.

 

Ce projet débutera en 2018 et bénéficiera de notre soutien financier à hauteur de 550 000 € sur trois ans, réparti entre les deux équipes françaises qui y participent (Andreas Bikfalvi et Olivier Saut de l’INRIA à Bordeaux), soit 275 000 € par équipe.


A. R.


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