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Projet soutenu

Prédire le succès de l’immunothérapie contre les sarcomes

Les sarcomes sont des cancers rares et difficiles à soigner. Le traitement repose essentiellement sur la chirurgie mais, malgré celle-ci, près de 40 % des patients développent des métastases. Le traitement des sarcomes métastatiques repose essentiellement sur la chimiothérapie dont les résultats sont malheureusement modestes. Des travaux récents ont montré que dans environ 15 % des cas, un traitement d’immunothérapie pouvait être efficace. L’équipe d’Antoine Italiano à l’Institut Bergonié a découvert que cette réponse était corrélée à la présence de structures particulièrement riches en lymphocytes B au sein des tumeurs. Néanmoins ces dernières ne garantissent pas le succès de l’immunothérapie chez tous les patients qui en possèdent. Afin de comprendre le rôle de ces structures dans la réponse à l’immunothérapie, Antoine Italiano a créé deux cohortes de patients atteints traités par différentes immunothérapies et dont les tumeurs sont riches en ces structures. A terme, il espère découvrir des marqueurs de réponse à l’immunothérapie.

Nous soutenons ce projet, dans le cadre de l’appel à projet SIGN'IT, à hauteur de 252 600 € sur 24 mois.

Contexte et objectif du projet

Les sarcomes forment un groupe hétérogène de tumeurs rares et complexes. Ils peuvent survenir à tout âge et se développent à partir de cellules issues du tissu de soutien de l’organisme. Il peut s’agir de tumeurs des « tissus mous » (tissu adipeux, muscles, vaisseaux… mais aussi viscères : estomac, colon, etc.) ou des parties « dures » (os et cartilages) du corps. Ces tumeurs rares représentent 1 % des cancers de l’adulte et 15 % des cancers de l’enfant. Le traitement repose essentiellement sur la chirurgie. Mais malheureusement, même en cas d’exérèse complète, 40 % des patients développent des métastases aboutissant au décès dans la majorité des cas. Dans cette situation, les chimiothérapies classiques sont peu efficaces.

L’équipe d’Antoine Italiano à l’Institut Bergonié (Bordeaux) a récemment montré que certains sarcomes peuvent être particulièrement sensibles aux immunothérapies, des traitements qui permettent de lever des freins du système immunitaire pour le remobiliser contre les cellules tumorales. Ce sous-groupe de patients se caractérise par des tumeurs riches en structures lymphoïdes tertiaires (TLS), des agrégats cellulaires riches en lymphocytes T mais surtout en lymphocytes B. Ces structures sont retrouvées chez environ 15 à 20 % des patients atteints de sarcomes. Elles ne garantissent pas le succès de l’immunothérapie mais augmentent considérablement les chances de réponse avec dans ce cas, une espérance de vie prolongée de plusieurs mois.

Pour comprendre les effets de l’immunothérapie dans le sous-groupe de patients présentant des sarcomes riches en TLS, Antoine Italiano a monté deux cohortes en collaboration avec d’autres centres de lutte contre le cancer : PEMBROSARC et CONGRATS. La première est composée de 33 patients présentant des sarcomes riches en TLS et traités par une immunothérapie anti PD-L1 (pembrolizumab) et la seconde inclut 63 patients présentant également des tumeurs enrichies en TLS et traités par une association de deux immunothérapies (nivolumab et un second médicament en développement ciblant une molécule immunitaire LAG-3).

Les chercheurs analyseront des échantillons sanguins des patients, prélevés avant le début du traitement, pendant celui-ci et après au cours du suivi. Ils étudieront également des échantillons tumoraux issus de biopsies effectuées au moment du diagnostic ou avant une seconde ligne de traitement. L’évolution de la composition en cellules immunitaires et de la présence de molécules impliquées dans l’immunité sera étudiée au cours du temps dans ces échantillons pour un même patient. Ce travail permettra de comprendre les mécanismes associés à la réponse positive au traitement.

À terme, les chercheurs espèrent découvrir des signatures cellulaires ou moléculaires prédictives de la réponse à l’immunothérapie chez les personnes présentant ces tumeurs riches en TLS pour, à terme, proposer ce traitement aux seuls patients qui en tireront bénéfice. En outre, ce travail pourrait résonner au-delà des sarcomes puisque de nombreux autres cancers sont concernés par ces structures TLS (sein, poumon, etc.).

Le porteur du projet

Antoine ItalianoLe Professeur Antoine Italiano est Professeur des Universités-Praticien Hospitalier et responsable d’une équipe INSERM à l’Institut Bergonié à Bordeaux. Il est également responsable du programme de Médecine de Précision à Gustave Roussy (Villejuif). Il travaille, en particulier, sur les mécanismes de résistance aux traitements systémiques dans les sarcomes et les tumeurs solides et plus récemment sur la sensibilité à l’immunothérapie. Son équipe de recherche comprend une dizaine de personnes. Il est le principal investigateur ou co-investigateur de nombreux essais cliniques en oncologie de phase I à III, notamment pour améliorer la prise en charge des sarcomes. Pour la partie clinique de ce travail, il collabore avec des cliniciens du centre Léon Bérard à Lyon, de centre Oscar Lambret à Lille, de Gustave Roussy à Villejuif et de l’Institut Curie à Paris, qui participent au recrutement des patients. Il collabore également avec l’équipe d’Hervé Fridman au Centre des Cordeliers à Paris pour les analyses immunologiques et avec l’équipe d’Alban Bessede, qui dirige l’entreprise Immusmol dont les locaux se trouvent au sein de l’Institut Bergonié.

Notre soutien

Nous soutenons ce projet à hauteur de 252 600 € sur 24 mois.


A. R.


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