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Projet soutenu

Savoir si la présence d’ADN tumoral circulant après une chirurgie de cancer colorectal de stade III est un marqueur de risque de rechute

En cas de cancer, de l’ADN provenant des cellules cancéreuses appelé ADN tumoral circulant, se retrouve dans le sang des patients. Le Pr Pierre Laurent-Puig et son équipe Inserm à l’Institut des Cordeliers à Paris, cherchent à savoir si la présence d’ADN tumoral circulant, persistant après la chirurgie, est corrélée au risque de rechute chez des patients atteints de cancer colorectal de stade III. L’objectif est de développer un test sanguin qui permettrait de savoir quels patients doivent bénéficier d’une chimiothérapie adjuvante (post chirurgicale). Nous soutenons ces travaux à hauteur de 322 900 € sur 3 ans.

Contexte et objectif du projet

La chirurgie en cas de cancer colorectal de stade III, c’est-à-dire avec une tumeur localisée et un envahissement ganglionnaire sans métastase, peut permettre d’éliminer l’ensemble de la tumeur. Néanmoins, ceux chez qui il reste des cellules cancéreuses après l’opération risquent de rechuter et aucun marqueur ne permet d’identifier ces personnes à risque. C’est pourquoi, tous les malades reçoivent en plus un traitement adjuvant post-chirurgical par chimiothérapie pendant trois à six mois, afin de réduire le risque de rechute. Le Pr Pierre Laurent-Puig, et son unité Inserm misent sur l’ADN tumoral circulant pour tenter de déterminer qui aurait besoin d’une chimiothérapie adjuvante. Cet ADN correspond à des fragments du génome des cellules cancéreuses libérés dans la circulation sanguine. Ils se distinguent de l’ADN sain du patient par la présence de mutations ou encore de modifications chimiques caractéristiques. Pierre Laurent-Puig suppose que si la chirurgie a été totale il ne reste aucune cellule cancéreuse et donc cet ADN devrait être indétectable dans le sang des patients. A l’inverse, si des cellules tumorales persistent après l’opération, alors, de l’ADN tumoral devrait encore circuler et renseigner sur un risque possible de récidive.

Pour tester cette hypothèse, Pierre Laurent-Puig et son équipe vont rechercher l’ADN tumoral circulant dans les échantillons sanguins de 1500 patients atteints d’un cancer colorectal de stade III. Ces échantillons ont été collectés après l’opération et avant le début du traitement par chimiothérapie. Les chercheurs utiliseront des techniques de biologie moléculaire innovantes dont la PCR en microgouttelettes, qui permet d’isoler l’ADN tumoral circulant sur la base de ses caractéristiques moléculaires particulières (mutations et modifications chimiques de bases élémentaires constituant l’ADN). Ils corrèleront ensuite les résultats avec l’évolution du cancer à trois ans pour chaque patient dans l’espoir que l’absence de cet ADN tumoral circulant soit un marqueur prédictif de la survie sans récidive.

Si c’est le cas, d’autres essais seront nécessaires pour valider l’intérêt de ce marqueur. Il faudra notamment s’assurer que les patients indemnes d’ADN tumoral circulant après chirurgie pourront prendre des doses réduites de chimiothérapie adjuvante, voire s’en passer. Pierre Laurent-Puig et ses collaborateurs espèrent à terme développer un test sanguin qui permettra de guider la prise en charge post chirurgicale et éviter une chimiothérapie aux patients qui n’en auraient pas besoin.

Le porteur du projet

Pierre Laurent-PuigLe Pr Pierre Laurent-Puig est directeur de l’Unité Inserm « Médecine personnalisée pharmacogénomique optimisation thérapeutique » aux Cordeliers à Paris, praticien hospitalier à l'Hôpital européen Georges Pompidou et directeur scientifique du cancéropôle Ile-de-France. Il travaille sur ce projet avec cinq membres de son équipe, en particulier Valérie Taly qui a développé des techniques innovantes (PCR en microgouttelettes) permettant d’analyser l’ADN tumoral circulant. Des collaborations avec les Pr Thierry André à l’hôpital Saint Antoine et Julien Taieb à l'Hôpital européen Georges Pompidou lui ont permis de récupérer les échantillons sanguins de patients inclus dans une étude clinique coordonnée en France par ces deux praticiens (étude IDEA France). Il travaille en outre avec l’équipe de Déwi Vernerey, ingénieur de recherche en épidémiologie et biostatistique au CHU de Besançon pour l’analyse des données.

Notre soutien

Nous soutenons ce projet de Recherche clinique depuis 2018 à hauteur de 322 900 € sur 3 ans.


A. R.


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