L'hormonothérapie
Un cancer est hormonodépendant ou hormonosensible lorsque des hormones jouent un rôle dans la prolifération des cellules cancéreuses.
Les principaux cancers hormonodépendants sont les cancers du sein et de la prostate, qui sont sensibles aux hormones sexuelles.
Les tumeurs hormonodépendantes se forment principalement dans des tissus dont le fonctionnement est normalement régulé par des hormones. La très grande majorité des cancers de la prostate sont hormonodépendants : la croissance de la tumeur est stimulée par une hormone sexuelle masculine, la testostérone, produite par les testicules. En revanche, seuls 60 à 70 % des cancers du sein sont hormonodépendants. Dans ce cas, les cellules cancéreuses sont sensibles à certaines hormones sexuelles féminines (comme les œstrogènes) secrétées par les ovaires.
Dans la majorité des cas, les hormones sexuelles ont une action cancérigène si les cellules de la tumeur présentent à leur surface une quantité anormale de récepteurs spécifiques (1). On dit alors que ces cellules ont développé une hypersensibilité aux hormones. Lorsque l’hormone se fixe à ce type de cellules, elle stimule leur multiplication, ce qui favorise le développement d’une tumeur (2). L’hormone n’a en revanche aucun effet sur les cellules cancéreuses dépourvues du récepteur spécifique.
* D’autres cancers sont dépendants des hormones : le cancer de l’endomètre , le cancer de la thyroïde, ou encore les tumeurs neuroendocrines.
Dossier réalisé avec le concours du Dr Pascale This, gynécologue endocrinologue à l’Institut Curie (Paris) et de Vincent Goffin, Directeur de recherche à l’Inserm (Paris).
Illustration : Sophiejacopin.com