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Apaiser les douleurs du cancer

Si la douleur persiste, il est possible d'agir

Dans les années suivant les traitements, il arrive que des souffrances s’installent, mais là encore des solutions existent, notamment grâce aux approches alternatives aux médicaments.

Un suivi post-traitement à renforcer

Selon l’étude VICAN5 réalisée par l’Institut national du cancer (INCa), deux tiers des patients souffrent de séquelles dues au cancer ou aux traitements 5 ans après leur diagnostic, et en particulier de douleurs neuropathiques. Celles-ci se sont généralement installées depuis de longs mois et ont d’importantes répercussions sur le quotidien, la vie professionnelle et sociale des patients en rémission.
 

Témoignage // Catherine, 60 ans

« Je n’ai pas souvenir d’avoir eu de vives douleurs durant mes traitements il y a 10 ans. Mais alors que je pensais reprendre ma vie d’avant une fois les séances de chimio derrière moi, des douleurs dans les articulations et les muscles m’ont peu à peu handicapée. Au point que j’ai dû arrêter de travailler. Jusqu’à maintenant je serrais les dents. Mais aujourd’hui, je suis bien décidée à consulter un spécialiste de la douleur. »

Pourtant, trois fois sur quatre, ces séquelles ne font pas l’objet d’un suivi médical par un médecin généraliste ou un centre de lutte contre la douleur (CLUD). Lorsqu’elles sont prises en charge, les ordonnances ne s’appuient pas toujours sur les bonnes solutions. Elles reposent ainsi souvent sur les opioïdes, qui ne doivent pas être prescrits en première intention pour traiter les douleurs neuropathiques. D’une façon générale, la prise d’antalgiques au long cours n’est pas efficace contre les douleurs chroniques.

 

Vers une désescalade thérapeutique

Etape 1 - Réévaluer l'ordonnance

En cancérologie, de nombreux patients ont reçu des opioïdes au cours de leur traitement. À ce moment-là, ils étaient nécessaires et utiles. Cependant, une fois les séances de chimiothérapie ou de radiothérapie terminées, la première étape dans la prise en charge des séquelles neuropathiques du cancer est de diminuer progressivement les opioïdes. Ils doivent être remplacés par les traitements les plus appropriés, à savoir les antidépresseurs et les antiépileptiques. La prescription de crèmes ou de patchs à base de capsaïcine, un principe actif extrait du piment rouge, permet également de soulager les douleurs neuropathiques et de réduire peu à peu les doses d’antalgiques.

Etape 2 - Faire appel aux thérapies non pharmacologiques

Cette difficile transition médicamenteuse est facilitée par des thérapies complémentaires comme la neurostimulation transcutanée (TENS). Cette technique consiste à poser, dans la région douloureuse, des électrodes qui délivrent des impulsions électriques afin de freiner, voire bloquer, la transmission des messages douloureux au cerveau. Si les douleurs deviennent réfractaires, une approche plus invasive peut être envisagée. Cette dernière s’appuie sur un traitement neurochirurgical permettant l’implantation d’électrodes au contact de la moelle épinière ou du cortex cérébral.

Pensez-y

Depuis le 1er mars 2017, l’activité physique adaptée, considérée comme un soin de support, peut faire l’objet d’une prescription médicale.

Ces approches non médicamenteuses sont généralement complétées par des activités comme le yoga, l’activité physique, la méditation, la sophrologie ou encore l’acupuncture et l’auriculothérapie. L’objectif est de trouver la thérapie qui vous convient le mieux afin de la pratiquer dès que la douleur survient pour l’empêcher de s’installer.
 

Témoignage // Anaïs, 29 ans

« Je voulais trouver une alternative aux médicaments. J’ai rencontré des professionnels du sport formés aux spécificités du cancer. Ils m’ont expliqué qu’inconsciemment, je cherchais à protéger mon sein fragile en me repliant sur moi-même. Il fallait donc que je modifie ma posture, mais aussi que je me muscle. Ce que j’ai réussi à faire grâce au canoë-kayak. J’ai rejoint une équipe de Dragon ladies. Finalement, le sport est ce qu’il y a de plus efficace pour moi. »

Dans certains hôpitaux ou centres de lutte contre la douleur, il est également possible de bénéficier de programmes d’éducation thérapeutique animés par des infirmier·e·s et/ou des psychologues. Au cours d’ateliers collectifs et individuels, les soignants vous délivreront des informations sur votre pathologie et vos traitements pour devenir autonome dans la gestion de votre douleur au quotidien, qui doit devenir au fil de temps de plus en plus silencieuse.


Ce dossier a été réalisé en collaboration avec Rose Magazine et avec l'aide du Dr Sophie Laurent, responsable du Centre d’évaluation et de traitement de la douleur de l’Institut Gustave Roussy à Villejuif, du Dr Antoine Lemaire, chef du Pôle Cancérologie et Spécialités Médicales du Centre Hospitalier de Valenciennes, de Nathalie Ferrand, infirmière coordinatrice à l’Institut Daniel Hollard à Grenoble et du Pr Serge Perrot, responsable du Centre de lutte contre la douleur de l’Hôpital Cochin à Paris.