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Pratiquer une activité physique

Bouger, c'est vital !

La pratique d’une activité physique soutenue et régulière aide à surmonter les effets secondaires des traitements – physiques et psychologiques –, améliore la qualité de vie des patients et diminue les risques de récidive.

Si l’on sait que la pratique d’une activité physique contribue à prévenir le développement de certains cancers, son bénéfice pendant et après la maladie est moins connu. « Et pourtant, elle développe les capacités corporelles des personnes malades, et renforce leur aptitude à supporter les épreuves en leur permettant d’être actifs dans leur parcours de soin », souligne Jean-Marc Descotes, cofondateur de la Fédération CAMI Sport et Cancer.

Des effets secondaires atténués

En favorisant un maintien ou une augmentation de la masse musculaire, en améliorant la force et l’endurance des muscles, l’activité physique atténue, voire prévient, les troubles musculo- squelettiques, les douleurs ostéo-articulaires et les problèmes cardio-vasculaires qui sont des conséquences fréquentes des traitements anti- cancéreux. Elle réduit également les risques d’autres pathologies graves comme le diabète et l’ostéoporose, qui ne peuvent qu’aggraver l’état de santé du patient.

Un cœur plus résistant

On a tous besoin de conforter ses capacités cardio-respiratoires. Ceci est d’autant plus vrai pour les malades de cancer, dont les traitements peuvent affecter le système cardio-vasculaire. Que le programme d’activité physique soit initié au début des traitements ou plus tard, l’essentiel est qu’il soit régulier et d’intensité modérée à élevée. En effet, plus l’entrainement est régulier, plus le coeur se développe et gagne en puissance.

Moins de fatigue

L’activité physique réduit de 36 % en moyenne la fatigue induite par les traitements1, quels que soient le moment où le patient se situe dans son traitement et le stade de la maladie.

Un risque de récidive diminué

Dans le cas du cancer du sein, on sait que la pratique d’une activité physique après le diagnostic diminue de 24 % le risque de récidive après les traitements2. Les études se multiplient et des effets similaires ont été montrés notamment chez les patients atteints d’un cancer colorectal et de la prostate.

Une survie augmentée

Des méta-analyses montrent que chez les patients atteints de cancer du sein, de la prostate ou colorectal, les plus actifs pouvaient voir leur risque de mortalité diminuer de 37 % par rapport aux moins actifs3. En ce qui concerne le seul cancer colorectal, le risque de décès est par exemple réduit de 39 %4.

SACHEZ-LE !

Se sentir mieux pendant la maladie facilite la prise des traitements.

Un mieux-être

La pratique d’une activité physique diminue la fatigue, les troubles du sommeil et de la concentration. De plus, elle provoque la libération d’endorphines dans le cerveau, en quantité jusqu’à cinq fois supérieure à la normale. Outre le fait que ces endorphines réduisent la sensation de douleur, elles amplifient celle de plaisir et peuvent même être à l’origine d’une légère euphorie. Par ailleurs, maintenir son attention sur une pratique physique – quelle qu’en soit le niveau – peut aider le malade à porter un regard positif sur son corps mais aussi à mieux gérer son anxiété.

Le sport pour créer des liens

Pratiquée en groupe, l’activité physique favorise les relations avec les autres ; elle joue un rôle important dans la socialisation et réduit l’isolement créé par la maladie.
 

Avis d'expert // Dr Thierry Bouillet
Cancérologue à l’hôpital Avicenne (Bobigny), président de la Fédération nationale CAMI Sport et Cancer.

Pour comprendre l’action du sport chez un patient atteint de cancer, il est intéressant de se pencher sur le rôle de certaines cytokines. Ces protéines sont sécrétées par les cellules inflammatoires qui s’accumulent autour de la tumeur et par les cellules de la graisse intra-abdominale. Elles favorisent la fonte des muscles, agissent au niveau du cerveau en entraînant fatigue, troubles du sommeil et de la mémoire, et perturbent l’assimilation du glucose dans l’organisme. Le sport, en jouant son rôle d’anti-inflammatoire et de brûleur de graisse, limite la production des cytokines et leur action. Des études montrent ainsi que 30 minutes de sport abaissent la production de cytokines pendant 72 heures. L’idéal est donc de pratiquer une activité physique suffisamment intense au moins tous les trois jours. Par ailleurs, on constate aussi que l’effort physique entraîne la production d’une protéine (l’interleukine 6) qui stimule le système immunitaire. Cette stimulation contribuerait à mieux « armer » l’organisme des patients face à la maladie.

 


Ce dossier a été réalisé avec le concours de l'équipe de coordination du Réseau National Alimentation Cancer Recherche (NACRe).

1. Cramp F, Daniel J; Exercise for the management of cancer-related fatigue in adults; Cochrane Database Syst Rev.; 2008 / 2012

2. Ibrahim et al ; Physical activity and survival after breast cancer diagnosis : meta-analysis of published studies; Med Oncol. 2011.

3. Friedenreich ; Physical activity and cancer outcomes ; Clinical Cancer Research. 2016.

4. Schmid et al; Association between physical activity and mortality among breast cancer and colorectal cancer survivors : a systematic review and meta-analysis ; Annals of Oncology. 2014.