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Communiqué de presse

2 lauréats toulousains de l’appel à projets PASSERELLE récompensés par la Fondation ARC

Les jeunes chercheurs sont la relève de la recherche en cancérologie, la Fondation ARC a donc à coeur d’accompagner les plus prometteurs. Une étape cruciale de leur parcours est la préparation aux concours de recrutement à un poste pérenne de chercheur. Pour cette première édition de l’appel à projets PASSERELLE, le Conseil d’administration de la Fondation ARC a souhaité soutenir 10 lauréats pour un montant global de 1 million € dont 2 toulousaines, Roxana Khazen et Ikrame Lazar. Le soutien de la Fondation ARC, à hauteur de 100 000€ chacune, leur permettra de poursuivre leurs recherches sur un an au sein de leur centre de recherche respectif et de postuler aux concours des Établissement Public à caractère Scientifique et Technologique (EPST) dans l’espoir de devenir chercheuses statutaires.

 

L'APPEL À PROJET PASSERELLE

C’est en souhaitant venir en soutien aux jeunes chercheurs que la Fondation ARC a initié, en 2023, l’appel à projets PASSERELLE, dont les lauréats obtiendront chacun jusqu’à un an de salaire ainsi qu’une contribution au financement de leur projet. L’ambition de ce programme est de promouvoir l’intégration des chercheurs en cancérologie les plus prometteurs dans les organismes de recherche (EPST) en France. Il s’adresse à des chercheurs non statutaires qui se préparent à un concours de recrutement dans l’année qui suit l’attribution de ce financement PASSERELLE. Le Conseil scientifique de la Fondation ARC a fait appel à 16 membres de ses commissions nationales pour constituer un comité de sélection présidé par Marc Billaud, membre du Conseil scientifique. Pour cette première édition, il est très rapidement apparu que cet appel à projets répondait à un réel besoin, et au regard de la qualité des candidatures reçues, la Fondation ARC a décidé de doubler son budget sur cette action pour financer 10 lauréats, au lieu des 5 initialement prévus.

 

LES CHERCHEUSES RÉCOMPENSÉES

Roxana KHAZEN

Roxana Khazen est passionnée d’immunologie et œuvre, au Centre de Recherche en Cancérologie à Toulouse, à découvrir les meilleurs plans d’attaque par les cellules immunitaires « tueuses » de cellules cancéreuses.

Son projet : Le système immunitaire est normalement capable de lutter non seulement contre les virus ou bactéries sources d’infection mais aussi contre les cellules devenues cancéreuses. Le projet de recherche mené par Roxana Khazen s’inscrit dans un enjeu actuel majeur en cancérologie qui est de trouver des pistes pour remobiliser le système immunitaire des patients contre leur cancer. Il vise à utiliser des technologies de pointe telles que le séquençage ARN à l’échelle de la cellule unique afin de caractériser les différents profils moléculaires de certaines cellules immunitaires, les lymphocytes T cytotoxiques, à l’œuvre chez les patients atteints de cancer.

Les résultats de cette étude devraient lui permettre d’élucider les mécanismes moléculaires et cellulaires qui interviennent dans la fonctionnalité́́ de ces cellules immunitaires et leur éventuelle coordination spatio-temporelle. À terme, ils pourraient contribuer à concevoir des stratégies thérapeutiques basées sur une meilleure aptitude collective de ces cellules immunitaires pour éliminer les cellules cancéreuses plus efficacement.

« Mes recherches ont été fortement soutenues par la Fondation ARC tout au long de ma carrière (4ème année de thèse de doctorat de 2014 à 2015 et 1er post-doctorat de 2017 à 2020), ce qui m'a permis de découvrir de nouveaux mécanismes et cibles pour l'immunothérapie. Par conséquent, je crois que la contribution de la Fondation ARC nous donne sans aucun doute les moyens essentiels pour lutter contre le cancer. »

Son parcours : Roxana Khazen s’est intéressée dès sa thèse de doctorat, initiée à Toulouse en 2011, aux cellules effectrices de la réponse immunitaire contre les cancers. Elle est décrite par son directeur de thèse, Salvatore Valitutti, comme une scientifique brillante, ayant une profonde culture en immunologie, d’une grande curiosité́́ et extrêmement motivée. De nationalités française et iranienne, Roxana Khazen ne s’est pas découragée pour obtenir un stage post-doctoral. Elle a rejoint en 2017 le laboratoire renommée internationale de Philippe Bousso à l’Institut Pasteur à Paris où elle a pu renforcer ses connaissances scientifiques et technologiques, développer de nouveaux outils moléculaires et l’utilisation de techniques complexes tel que l’imagerie biphotonique et produire d’excellentes publications scientifiques en premier auteur (EMBO Journal, PNAS, Nature Communications).

 

Ikrame LAZAR

À la croisée de deux domaines de recherche en cancérologie, Ikrame Lazar travaille au Centre de Biologie Intégrative à Toulouse à mieux comprendre comment optimiser l’efficacité de chimiothérapies par l’étude des réactions immunitaires, en particulier inflammatoires qu’elles génèrent.

Son projet : En temps normal, les régions de l’ADN qui comportent des gènes en activité sont recopiées en molécules d’ARN. Ces molécules sont transportées hors du noyau pour rejoindre le cytoplasme de la cellule et constituent la matrice de fabrication des protéines. Les chimiothérapies agissent le plus souvent en provoquant des dommages dans l’ADN des cellules cancéreuses. Malheureusement certains cancers résistent à ces traitements, Ikrame Lazar s’intéresse à mieux comprendre pourquoi. . Dans ses recherches, Ikrame Lazar a montré que les dommages à l’ADN peuvent conduire au transport, dans le cytoplasme des cellules résistantes à la chimiothérapie, de molécules hybrides composées d’ADN et d’ARN . Son projet de recherche vise d’une part à déterminer comment les cellules normales ou cancéreuses réagissent à la présence de ces molécules hybrides dans leur cytoplasme. Elle s’intéresse notamment à l’activation de processus inflammatoires, en faveur de la croissance tumorale. D’autre part, elle propose d’étudier si le transfert de ces molécules hybrides via des vésicules secrétées par les cellules cancéreuses aurait un impact sur d’autres cellules présentes dans leur environnement, que ce soit des cellules cancéreuses ou des cellules immunitaires. À terme, les résultats attendus de son projet devraient ouvrir la voie à l’identification de nouveaux traitements permettant de renforcer l’action des chimiothérapies et d’optimiser la réponse aux immunothérapies.

« Les différentes restrictions budgétaires gouvernementales ayant eu lieu ces dernières années ont grandement fragilisé la recherche. De mon point de vue, le soutien de la Fondation ARC est crucial pour permettre aux chercheurs de poursuivre leurs travaux en cancérologie. À titre personnel, j’ai eu la chance d’être financée par la Fondation ARC pour terminer ma thèse mais également pour un post-doctorat. Sans l’aide de la Fondation ARC, je n’aurais pas été en capacité de mener à bien mes recherches et j’aurais été dans l’obligation d’abandonner mon rêve de devenir chercheuse dans un organisme public. »

Son parcours : Major de sa promotion en biologie structurale, Ikrame Lazar obtient une bourse du ministère de la Recherche et de l’éducation pour sa thèse menée sous la direction de Laurence Nieto, à l’Institut de Pharmacologie et de Biologie Structurale (IPBS), à Toulouse. Elle s’intéresse déjà au rôle des vésicules extracellulaires dans le dialogue des cellules graisseuses et des cellules cancéreuses qui sous-tend la progression du mélanome. Ce travail qu’elle finalise grâce au financement de sa 4ème année de thèse par la Fondation ARC, aboutit à 4 publications en 1ère auteure parues dans les journaux PCMR, Cancer Research, EMBO J et J of Inv. Dermatology.

Elle réalise ensuite un post-doctorat dans le laboratoire du Pr. Ronai d’abord en Israël puis aux Etats-Unis. Malgré la perturbation induite par ce transfert de laboratoire, elle a maintenu ses efforts. Son travail a ainsi mis en lumière le rôle de protéines impliquées dans la progression tumorale et surtout la connexion entre l’enveloppe nucléaire, l’intégrité du génome, et l’activation de la réponse immunitaire inflammatoire et a été publié dans Molecular Cancer Research puis en 1ère auteure et « corresponding » dans le journal FEBS Letters. Après un an de congé maternité, elle rejoint l’équipe dirigée par le Dr. Gaëlle Legube spécialiste de la génotoxicité au Centre de Biologie Intégrative, à Toulouse. Elle finalise alors une étude de génotoxicité sur les mécanismes induits par les molécules hybrides d’ARN et d’ADN conduisant à la mort des cellules cancéreuses, publiée en co-1ère auteure dans Nature Communications. Forte de cette expérience, elle développe actuellement ce projet de sa propre conception, reposant sur ses connaissances des vésicules extracellulaires, élargissant ainsi l’activité du laboratoire à une voie de recherche tout à fait innovante : de la génotoxicité des chimiothérapies à l’activation d’une réponse immunitaire inflammatoire.

 

 

 

Contact presse

Agence Anouk Déqué - Eloïse MENDY-MELI
05 34 32 62 22 - e.mendy@adeque.com


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