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30 juillet 2015

Cancers du sein hormono-dépendants : des tests génétiques pour orienter les traitements

Une étude française livre des éléments pour évaluer l’impact que peuvent avoir des tests génétiques sur le choix des traitements proposés aux patientes atteintes d’un cancer du sein hormono-dépendant.

Les cancers du sein hormono-dépendants (ER+), diagnostiqués suffisamment tôt, ont globalement un bon pronostic.

Chirurgie, traitement hormonal, traitement de chimiothérapie, les options thérapeutiques sont multiples pour ces patientes et les choix s’opèrent, comme pour tous les malades atteints de cancer en France, lors des réunions de concertation pluridisciplinaires. Anatomopathologistes, gynécologues, psychologues, radiologues etc. y analysent les examens diagnostiques et proposent un plan de traitement. Depuis plusieurs années, des tests génétiques ont été mis au point et permettent de disposer d’autres informations sur la tumeur des patientes. La question qu’avait alors soulevé le Professeur Roman Rouzier (Institut Curie, Paris) dans notre newsletter d’octobre 2014 (dernier paragraphe) était de savoir si ces données moléculaires éclairent utilement le cas clinique et aident les praticiens à proposer des traitements plus adaptés à chaque cas.

L’étude SWITCH, menée par l’Intergroup Francilien du Sein et dont les résultats ont été publiés dernièrement, apporte de précieux éléments de réponse à cette question. Dans 37 % des cas (95 patientes suivies au total), l’apport des résultats de ces tests génétiques a modifié la recommandation de traitement. En général, le test Oncotype DX® incitait à réduire les prescriptions, en évitant de proposer une chimiothérapie en plus de l’hormonothérapie. Concrètement, la proportion de patientes à qui la chimiothérapie était proposée passait de 52 % avant la réalisation du test, à 25 % après avoir pris connaissance des résultats de ce test.

Le test Oncotype DX® informe sur le degré d’expression de 16 gènes clés dans la biologie des cancers. Indirectement, ces informations sont supposées prédire les risques de récidives et ainsi aider les praticiens à adapter le traitement, en fonction de la sévérité « prédite » par le  profil moléculaire. Si certains pays ont déjà intégré ce test dans les recommandations de pratique, la France ne l’a pas encore fait, faute d’éléments suffisants indiquant que cette approche apportait un mieux par rapport aux outils actuels de décision. Des études à plus grande échelle doivent ainsi être menées pour évaluer statistiquement la valeur prédictive de ces tests dans la pratique clinique française.


R.D.

Source : Gligorov, J. et al ; Prospective Clinical Utility Study of the Use of the 21-Gene Assay in Adjuvant Clinical Decision Making in Women With Estrogen Receptor-Positive Early Invasive Breast Cancer: Results From the SWITCH Study; Oncologist; juin 2015