La prostate est une glande masculine dont la fonction principale est de produire un liquide qui entre dans la composition du sperme. Elle est le siège de développement d’un des cancers les plus fréquents chez l’homme et en valeur absolue dans la population générale.
Ce dossier a bénéficié du concours du Pr Jacques Irani, médecin au service d’urologie du CHU de Poitiers.
La prostate est une glande masculine qui fait partie du système reproducteur masculin. Elle est située dans le petit bassin, juste sous la vessie et devant le rectum. Elle a la forme et la taille d’une châtaigne, et pèse 20 à 25 grammes. Elle est directement accessible à l’examen clinique par le toucher rectal.
L’âge constitue le premier des facteurs de risque de cancer de la prostate mais l’hérédité, l'alimentation et l’exposition à certains produits, notamment les polluants chimiques joueraient aussi un rôle dans la survenue de la maladie.
Le dépistage du cancer de la prostate n’est pas recommandé par les autorités de santé. En effet, les études menées jusqu’alors ont démontré que les examens actuellement disponibles pour la réalisation du dépistage du cancer de la prostate, à savoir le toucher rectal et le dosage du taux de PSA (antigène spécifique de la prostate dont l’augmentation de la présence dans le sang peut indiquer un cancer) ne sont pas suffisamment fiables. Cependant, des examens peuvent être réalisés, au cas par cas, pour détecter précocement une tumeur ou un état précancereux, avant même qu’elle ne provoque de symptôme.
Si les examens de dépistage ou d’autres symptômes laissent suspecter la présence d’un cancer de la prostate, le médecin propose au patient des examens spécifiques. Ils permettront d’établir un diagnostic et d’évaluer l’état d’avancement de la maladie.
Dans la plupart des cas, le cancer de la prostate est une tumeur qui évolue lentement. Pendant de nombreuses années, il entraîne peu ou pas de manifestations cliniques.
A partir d’un stade d’évolution avancé, le patient peut présenter des symptômes tels que :
Aujourd’hui, le diagnostic est souvent porté à un stade précoce où les douleurs et autres symptômes sont absents et les perspectives de guérison sont bonnes.
Plusieurs options thérapeutiques sont possibles et choisies en fonction de l’âge du patient, de son état général ainsi que du stade d’évolution du cancer de la prostate, de la présence ou non de métastases, et du type de cellules impliquées.
Pendant et après la maladie, le corps médical aide le patient à se réapproprier son quotidien, notamment afin d’accepter les conséquences fonctionnelles urinaires et sexuelles des traitements.
Après le choc lié à l’annonce de la maladie, il est important pour le patient de s’impliquer progressivement dans sa prise en charge. Ne pas perdre pied et éviter les baisses de moral contribuent en effet à l’efficacité des traitements.
La recherche a pour objectif d’améliorer la prise en charge des cancers de la prostate, tant au niveau des traitements que de la qualité de vie. Les principales avancées récentes ont été faites en faveur des tumeurs métastatiques. Par ailleurs, un des enjeux principaux est aujourd’hui de proposer une méthode de dépistage plus fiable et de mieux caractériser l’évolution des tumeurs.