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25 mars 2015

L’oxygénothérapie : donner de l’air aux immunothérapies

Des chercheurs ont analysé dans le détail les effets d’une « cure » d’oxygène sur la réaction immunitaire anti-tumorale. L’oxygénothérapie pourrait bien être une méthode simple et sure pour améliorer l’efficacité des immunothérapies.

Le système immunitaire dispose de moyens de surveillance et de destruction qui sont normalement capables d’identifier et de détruire des cellules cancéreuses. Pourtant, chaque tumeur maligne qui se développe est un aveu d’échec pour ces lignes de défense.

Les immunothérapies visent à pallier ces défaillances en stimulant les défenses existantes ou en fournissant des cellules immunitaires spécialement conditionnées pour lutter contre la tumeur. Un des principaux freins à l’action du système immunitaire comme à celle des immunothérapies semble être le manque d’oxygène - l’hypoxie - qui règne souvent dans l’environnement immédiat de la tumeur. Qu’à cela ne tienne, des chercheurs ont évalué le bénéfice, au niveau immunitaire, à respirer un air riche en oxygène !

La teneur normale en oxygène de l’air que nous respirons est d’environ 20 %. Des travaux avaient déjà montré qu’un air constitué à 60 % d’oxygène permettait de réduire l’hypoxie intratumorale. Ce que les chercheurs montrent maintenant, c’est que ce « régime » oxygéné jouerait aussi sur la quantité d’adénosine présente dans l’environnement tumoral, une petite molécule liée à l’inhibition locale de la réponse immunitaire…

Augmentation du taux d’oxygène dans l’environnement tumoral, diminution de la quantité d’adénosine, les chercheurs ont décrit les multiples paramètres modifiés qui, directement ou indirectement, mènent à une stimulation du système immunitaire. Leur travaux permettent de comprendre par quels mécanismes le réveil du système immunitaire s’opère grâce à ce bon bol d’oxygène : l’inflammation locale est plus affirmée et maintient un état d’urgence salutaire, les cellules immunitaires se rendent plus efficacement au contact de la tumeur et leur activité antitumorale n’est plus inhibée. Finalement, les chercheurs ont pu montrer que les tumeurs pulmonaires régressaient grâce à ce « traitement » on ne peut plus léger.

Etant donné la simplicité du procédé, et sa vraisemblable innocuité, l’oxygénothérapie pourrait bien devenir, à terme, une technique pour stimuler le système immunitaire des patients et optimiser l’efficacité des immunothérapies.


R.D.

Source : Hatfield, S.M. et al ; Immunological mechanisms of the antitumor effects of supplemental oxygenation; Science Translational Medicine; 4 mars 2015