Les cancers du rein
Les cancers du rein sont des cancers peu fréquents. Ils ne touchent généralement qu’un seul des deux reins, sauf dans les formes héréditaires de la maladie. Dans la plupart des cas, il s’agit de carcinomes dits « à cellules claires ».
Les reins sont des organes en forme de haricot de 10 à 12 cm de long sur 5 à 7 cm de large. Notre organisme comporte deux reins disposés de façon symétrique dans l’arrière de l’abdomen, à hauteur des deux dernières côtes. Leur principale fonction est de produire l’urine.
Chaque rein est constitué de plusieurs parties ayant chacune des fonctions précises :
Les reins sont chargés de filtrer le sang pour éliminer les déchets et les toxines de l’organisme qui sont ensuite évacués via l'urine. Les reins assurent également d’autres fonctions essentielles :
Les cancers du rein se développent le plus souvent chez l’adulte. En effet, il n’existe qu’une forme rare de cancer du rein qui touche l’enfant : le néphroblastome ou tumeur de Wilms (environ 120 nouveaux cas chaque année en France).
La grande majorité des cas de cancers du rein de l’adulte sont des carcinomes qui se sont développés à partir de cellules du revêtement interne des tubules du rein. Selon l’aspect microscopique des cellules qui les composent, ces carcinomes sont classés en deux catégories :
Ce dossier présente le schéma général du traitement des tumeurs rénales à cellules claires, les plus fréquentes. Les autres cancers du rein, plus rares, relèvent souvent de traitements similaires mais demandent parfois une prise en charge spécifique qui n’est pas développée ici.
En France, le cancer du rein représente le septième type de cancer le plus fréquent chez l’adulte, avec 11 500 nouveaux cas en 2012. Il constitue la neuvième cause de décès par cancer en France. Environ deux cas sur trois sont diagnostiqués chez les hommes et après 40 ans : la fréquence des diagnostics augmente avec l’âge pour atteindre un maximum autour de 75 ans.
Ce dossier a été réalisé grâce au concours du Dr Bernard Escudier, Gustave Roussy (Villejuif) et du Pr Jean-Jacques Patard, service d'urologie au CHU Bicêtre (Kremlin-Bicêtre).